Une des formes les plus répandues de Jumoni (petite bourse en tissu utilisée en guise de sac à main, qui constitue un des accessoires vestimentaires traditionnels : pour en savoir plus cliquez ici) est celle de la grenade. Les femmes de haut rang ont porté ce Jumoni rempli de musc, à la fois pour diffuser un parfum agréable autour de soi mais aussi pour attirer la chance d’avoir un descendant mâle.
En dehors des textiles, on retrouve aussi le motif de la grenade. Ce dernier décore la Binyeo qui est un accessoire traditionnel des femmes mariées, grâce auquel celles-ci fixent leur coiffe. Il s’agit d’une baguette en métal, en argent ou en or ornée de jades, de corail ou d’ambre.
une actrice en tenue et coiffe traditionnellesUn tableau du peintre CHO Jung-Hyeon (20ème siècle)
Pour rester toujours dans le symbolisme, voici le mythe grec où la grenade joue un rôle crucial : Hadès, le dieu des Enfers et le roi des morts, enlève Perséphone avec l'autorisation de Zeus, alors que la jeune fille est occupée à cueillir des fleurs. Sa mèreDéméter la cherche partout sur Terre ;Hélios, dieu du soleil, lui apprend finalement que sa fille se trouve dans le royaume des morts. En colère, Déméter quitte le séjour des dieux pour se réfugier sur la terre et pour se venger, elle empêche les semences de germer.Zeus tente alors une réconciliation et, par l'intermédiaire d'Hermès, le messager de dieux et le conducteur des âmes aux Enfers, ordonne à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la Terre entière ne meure de faim. Hadès accepte de la laisser partir, mais lui donne un grain degrenadeà manger. Quand Déméter revoit de nouveau sa fille, elle comprend immédiatement le problème et prévient cette dernière que si elle a mangé la nourriture des morts, elle devra rester aux Enfers un tiers de l'année (l'hiver), ne pouvant remonter dans l'Olympe que les deux tiers restants, « quand la terre est verdoyante de toutes sortes de fleurs »