The killing 1

Publié le 22 juillet 2011 par Flow

The killing. (crée par Veena Sud)

Saison 1.

Noir c'est noir.

Coup de cœur de l'année. Cette adaptation d'une série danoise (les ricains sont allergiques à ce qui vient de l'extérieur) m'a tapé dans l'œil et j'ai suivi les treize épisodes avec passion. Seulement, mon plaisir fut gâché par la fin qui n'a pas tenu ses promesses.

Loin des procedurals.

Ce qui m'a le plus marqué est ce refus de rentrer dans le moule. Je n'avais pas ressenti cela pour une série policière depuis la géniale Life avec Damian Lewis. Alors que la production actuelle est gangrénée par CSI et ses innombrables descendants, cette série est une bouffée d'air frais. Refus de la technologie et de l'action, une seule affaire, développement des personnages... C'est le premier point positif.

Casting solide.

La deuxième force du show est son casting. D'entrée de jeu, on rentre dans l'histoire et on s'attache aux personnages grâce à la force d'interprétation des acteurs. Mireille Enos est carrément habité par son rôle d'inspectrice au bord du gouffre. Les autres sont au diapason. Michelle Forbes en mère éplorée est comme à l'accoutumée, excellente. Seule la partie politique fait un peu tâche.

Le deuil.

Le travail sur le deuil est intéressant. Sans jamais en rajouter, les scénaristes traitent intelligemment la détresse de cette famille ordinaire. Le travail sur l'ambiance (crépusculaire) traduit bien la douleur et les conséquences du meurtre sur la ville et ses habitants. Personne ne sera épargné. Que ce soit les membres de la famille de Rosie Larsen, les enquêteurs ou les politiques qui sont en pleine campagne pour la mairie de Seattle. Le ciel est gris et il pleut tout le temps. C'est déprimant et ça confère à la ville le rôle principal, à la manière d'un Mystic River

Promesses.

Tout ce que je viens d'évoquer était promis par le pilote. Hélas, il y a eu des problèmes dans l'exécution. L'enquête policière s'est montrée incohérente à plusieurs reprises. Des recherches préliminaires (conduisant facilement au suspect) n'avaient pas été faites au début de l'enquête. Ce qui enlève un peu de cohérence à l'ensemble. La partie politique a été en marge (et peu intéressante) tout le long de la saison. A tel point qu'il paraissait évident qu'on en viendrait à les suspecter. Pour finir, l'épisode final était brouillon en plus de ne pas répondre à son objectif principal: livrer l'identité du tueur. Dommage.

J'ai bien aimé le chemin parcouru par la série mais pas sa destination. Mon plaisir n'est pas gâché mais j'espère que la saison 2 repartira sur de bonnes bases.

Note: