La Grèce semble se diriger vers le premier défaut de paiement, fut-ce à titre provisoire. Une situation que les contribuables français risquent de percevoir rapidement comme le second plan de sauvetage de banques. Une perception qui pourrait susciter des vagues politiques fortes.
François Baroin est l'un des leaders les plus prometteurs de la nouvelle génération. Au moment où Obama engage une action pour moraliser Wall Street, il est surprenant de voir le Gouvernement français ne pas occuper ce terrain qui risque à terme de donner le sentiment que les banques sont finalement toujours ... gagnantes.
François Baroin occupe le terrain le plus stratégique pour 2012. Si Nicolas Sarkozy est perçu comme "le sauveur face à la crise", il est probable qu'il pourrait retrouver une performance de première qualité dans la dernière ligne droite de la présidentielle.
Mais encore faut-il que ce sauvetage ne soit pas perçu comme le sauvetage d'abord des banques au prix d'un endettement collectif encore accru.
En effet, les banques pourraient-elles supporter l'impact d'un défaut brutal massif des remboursements de la Grèce au moment où trois banques françaises sont directement exposées ?
Il faudra toute la pédagogie de François Baroin pour éviter le détournement d'une politique qui ouvrirait alors les portes de l'Elysée à la gauche comme aux Etats-Unis en septembre 2008 dans le rapport politique entre McCain et Obama.