Assis là sur le sable, à regarder la merLes mains caressant tous les châteaux oubliésOn aurait peine à croire que c’est bientôt l’hiverTant la vague nous accueille de ses baisers mouillésLe refrain du ressac est présent en sourdinePour ne pas déranger les pensées vagabondesEt les nuages gris que le vent redessineLa saison est finie il n’y a plus de mondeAssis là sur la dune, le dos dans le soleilRecomptant sans arrêt les rochers devant soiLes pêcheurs immobiles et les mouettes en éveilLe spectacle apaisant dont l’océan est roiPromeneur solitaire, rêveur impénitentCherchant des coquillages aux reflets de trésorTout au fond de nos poches ces bijoux importantsSeront des talismans que l’on serre sans remordsAssis là près de l’eau, les pieds déjà tout froidsA tenter de comprendre les hauteurs des maréesLes dangers sous les algues la nature et ses loisOn se sent si petit et si peu préparéDans ces vies dissolues, sans projet de vacancesVoir la mer est encore ce qu’il y a de plus sainCar elle est éternelle toujours prête à la danseA refaire les motifs qu’elle effacera demain…CF(ce Poème est extrait du Recueil "Le Royaume des Abeilles")