Vraiment pas de chance. Pour oublier une méchante histoire , et mettre au vert son épouse en attente d’un heureux événement, un jeune policier opte pour une cité peinarde. A son arrivée, le boss est aux abonnés absents, le planton roupille , un cheval fatigué broute devant le poste abandonné.La rue principale , l’unique rue de Red Hill est tout aussi déserte.
La télé qui annonce une explosion dans une lointaine prison, tourne dans le vide. Même l’évasion consécutive à la déflagration n’inquiète pas l’adjoint du shérif, plus intéressé par le nouveau venu, qu’il accueille en lui fermant la porte au nez.
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L’ambiance est posée, un climat s’installe. Couleur western, et mystère indicible. Ca commence très bien, malgré quelques petites références maladroites ici et là. Un peu plus appuyées quand l’heure de la vengeance sonne : Jimmy Conway, le prisonnier évadé est de retour dans la ville qui a peur. Pour qui, pour quoi, on le devine, peu à peu , au fur et à mesure que les têtes tombent.
Le western façon Leone (mais rien qu’un ersatz, une pâle copie) vire alors au film d’horreur. Le visage défiguré, Jimmy abat froidement ses victimes. Dans la nuit noire de Red Hill, il les repère aisément. Le shérif, Stetson blanc pétant sur la tête est visible à des kilomètres à la ronde. Ses acolytes, ont la clope au bec…
Ça commençait pourtant paisiblement ....
Erreur de mise en scène ? Légèreté du script ? Je n’en sais rien tant ce premier film d’un as de la pub Patrick Hughes , est truffé d’approximations et de laisser aller. Les scènes téléphonées se succèdent en dépits du bon sens, sur un scénario épais comme une feuille de cigarette. Cette absence d’idées dans la construction du récit, rejaillit à la fois sur la mise en scène (la cadre est parfait, mais encore faut-il le remplir) et le jeu des acteurs abandonnés à leur propre image.
Chacun y va donc avec ses gros sabots pour donner de la caricature son aspect le plus néfaste. Cette caricature qui fait la parodie. Une voie de chemin de fer en construction, l’opposition d’un homme, la justice des hommes… Je n’ai pas entendu l’harmonica, mais je l’ai deviné ….
LE MAKING OF
Patrick Hughes évoque le projet de ce premier film qu’il a écrit, réalisé, produit et monté. avec une production modeste , et quatre semaines de tournage. Il imaginait un western contemporain.
« Je me suis inspiré de films tels que L’HOMME DES HAUTES PLAINES (de Clint Eastwood), NO COUNTRY FOR OLD MEN (Joel et Ethan Coen) et DELIVRANCE (John Boorman). Je voulais raconter une histoire difficile, brutale, méchante mais par-dessus tout, je voulais du divertissement.«
Tu vises le Stetson et t'as gagné
Les acteurs y vont aussi de leur petit couplet , convenu , dont Ryan Kwanten , qui dans la peau du jeune policier est peut-être le seul a réellement tirer son épingle du jeu. Tommy Lewis, se dit ravi d’avoir décroché le rôle du « méchant » , » car en Australie, tous les acteurs noirs auraient voulu le faire ! » Plus intéressant » Il y a beaucoup de cultures différentes dans le pays.Nous sommes responsables de ces cultures.C’est pourquoi quand on se respecte, on peut raconter des histoires à partir de ces différents canevas« .On voit un court instant la séance de maquillage ( une heure pour le défigurer), quelques scènes de tournage , et puis c’est tout !
Patrick Hughes a tourné des campagnes pour Playstation, BMW, Mercedes, Vodafone et Xbox. En 2008 il a écrit et réalisé le spot SIGNS pour Schweppes, Lion d’or au Festival du Film Publicitaire à Cannes.