Pourquoi ?
En effet, si l’on détenait la formule magique pour faire progresser un sportif qui ne réussit pas à cause de son stress ou du manque de motivation, le travail de préparation mentale n’existerait plus !
A ce jour, ceux qui promettent cette réussite garantie ne sont pas dans la réalité d’un travail psychologique.
Je propose donc quelques pistes de réflexion à ceux qui se demandent si une préparation psychologique leur serait utile ou s’ils hésitent encore à entamer ce travail.
Suis-je prêt ?
La première question est sa motivation à entreprendre un tel travail. Améliorer son approche mentale nécessite forcément un engagement, un travail sur une certaine durée.
Venir à un seul rendez-vous ou ne considérer que l’approche du mental la veille d’une compétition n’est pas intéressant.
Comme le titre l’annonce, la préparation psychologique n’est pas une potion magique, car il s’agit de se confronter à soi. Pour progresser mentalement, il faut déjà pouvoir se remettre en cause, accepter de développer une analyse de soi-même, et se confronter à ses défaillances aussi.
La question est donc de savoir si vous êtes prêt à considérer le travail mental comme un travail à part entière, au même titre que le physique, la tactique et l’entraînement technique.
Ne suis-je qu’un résultat ?
Bien sûr que la finalité du sport est de gagner. Mais la devise du sportif est trop souvent « Si je ne gagne pas, je suis nul ». Cette constatation part de la simple idée que le sportif mélange ses résultats avec l’idée qu’il se fait de lui-même.
Non !
Gagner n’est pas la seule finalité de la compétition, il s’agit avant tout de progresser sur soi-même. La victoire, n’est qu’une conséquence d’un apprentissage complet, qui englobe la connaissance de soi. Avant de se concentrer sur gagner, il s’agit de se construire, d’améliorer son état d’esprit et d’apprendre à analyser ses défaites comme ses victoires.
La question primordiale à se poser est donc: Qu’est-ce que j’apprends sur moi-même? A l’entraînement, en compétition, comme dans la vie de tous les jours.
Si la compétition était d’abord perçue comme le fruit d’un apprentissage sur ses qualités mentales, elle permettrait de moins se focaliser sur le seul résultat, qui est aléatoire.
Ai-je la patience de progresser ?
Débuter une préparation psychologique englobe aussi le paramètre de la patience.
Tout comme n’importe quel apprentissage, l’apprentissage de soi-même nécessite un travail par étapes.
Ainsi, quand les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, tout est remis en question et le travail sur soi s’arrête. Parfois la méthode ou l’intervenant ne convient pas, mais dans la plupart du temps, il y a une méconnaissance du travail en lui-même.
La grande majorité du travail se situe sur le travail personnel, donc en dehors des rencontres avec le psychologue, qui va guider le sportif et l’aider dans sa démarche de progression. Se situer sur un projet sportif, plutôt qu’une réussite à tout prix, apportera un résultat durable et sur le long terme.
Ainsi, la préparation psychologique dépend avant tout du sportif, de son envie d’entreprendre un vrai travail et aussi de sa perception du besoin. L’important est d’abord d’identifier ce que l’on attend de ce travail, si l’on est prêt à s’investir personnellement, et si on peut accepter l’incertitude du résultat.