Magazine Politique
Jean Pierre Brenas vient de faire une importante déclaration sur son blog de campagne à propos de l’urbanisme et de la mixité sociale.
Sa déclaration d’intention éclaire d’un jour nouveau la notion de mixité sociale.
Nous avons souvent abordé ce sujet lors de nos discussions et au cours des entretiens que nous avons eu avec des décideurs de
la société civile.
A Clermont-Ferrand, le quota de logements sociaux est grandement dépassé ; pourtant de nombreux logements restent
insalubres et/ou inoccupés et plus de 4000 demandes ne peuvent être satisfaites alors que les bailleurs sociaux mènent pourtant une politique d’acquisition agressive et
monopolistique.
Or les programmes des candidats socialistes aux municipales et aux cantonales prévoient toujours plus de logements sociaux… 25,
30%, bientôt, si on suit leur logique, 40% de logement sociaux ; et ce n’est pas grâce à cela que les 4000 en attente trouveront à se loger car on s’interroge sur le volume réel du parc
immobilier des bailleurs sociaux et car beaucoup de ces logements sont (ou restent) attribués à des locataires qui sont loin d’être des personnes économiquement faibles…
Cette course à l’extension du domaine des logements dits-sociaux est malsaine car sous couvert de mixité sociale elle
va amener la création de nouveaux ghettos. Je m’explique : En accélérant l’arrivée de population défavorisée dans des quartiers résidentiels on risque, à coup
sur, une baisse de la valeur immobilière de l’existant et donc une fuite des classes aisées, puis des classes moyennes et à terme la reconstitution d’un quartier difficile, donc d’un nouveau
ghetto. Est-ce cela la mixité sociale recherchée ?
La vrai mixité sociale ne serait elle pas plutôt de tout mettre en œuvre pour que tous restent et vivent ensemble. De prime
abord le concept peut paraitre angélique mais c’est la seule solution pour éviter une impasse sociale et conflictuelle.
Il ne suffit pas de permettre à un certain pourcentage de la population défavorisée de vivre avec les « nantis » il
faut aussi veiller à ce que ces derniers ne soient pas tentés de se « délocaliser » et donc ne ressente pas l’arrivée des premiers comme une menace ; c’est aux autorités, au
législateur, éventuellement, à y œuvrer … c’est une question d’écoute et d’intelligence…
Pourquoi vouloir toujours niveler par le bas alors qu’il serait bien plus profitable à tous de
laisser les différentes couches de populations apprendre à vivre ensemble, de redonner envie et espoir aux moins favorisés en leur permettant de vivre au quotidien en contact avec de plus aisés
qu’eux et à ces derniers de prendre conscience d’une réalité, en la vivant au quotidien, qui sans cela risque de leur exploser à la figure !
Faire de la mixité sociale à sens unique est un leurre démagogique ! Pour que cette idée généreuse aboutisse, il faut que
toutes les parties concernées y trouvent leur compte.
C’est ce qu’a bien compris Jean Pierre Brenas.