Eugen Berthold Friedrich Brecht, plus connu comme Bertolt Brecht est né dans une famille bourgeoise et aisée d’Augsbourg, Bavière, en 1898. Fils d’un père catholique et d’une mère protestante. C’est un des dramaturges et poètes allemand les plus influents du 20ème siècle en plus d’être le créateur du théâtre épique. Il fut connu pour son grand activisme et compromit politique. Dans ses écris il essayait toujours de faire réfléchir le lecteur.
En 1917 il commença des études de médecine à Munich, qu’il dut interrompre pour aller au service militaire pendant la Première Guerre Mondiale. Aussi à Munich il étudia les arts dramatiques avec Arthur Kutscher, qui transmit au jeune Brecht l’admiration pour le dramatisme iconoclaste.
A 20 ans, en 1918, il écrit sa première œuvre théâtrale complète, Baal, initiant une tendance qui marquerait toute sa carrière de production artistique. Il termina sa seconde œuvre en 1919, Tambours dans la nuit, une plaidoirie anti-guerre qui commotionna le public.
A partir de 1920, Brecht se rendait régulièrement à Berlin, où il établit des relations avec d’importants personnages du monde du théâtre et de la littérature de l’époque.
Ce sont des moments d’agitation révolutionnaire et en 1926 il commence ses relations avec le parti communiste dans lequel il entrera 3 ans plus tard.
En 1933, quand Hitler prend le parlement allemand, commence l’exile de Brecht. Durant cette époque il erra dans une multitude de pays, comme le Danemark, la France, les Etats Unis, l’Autriche et la Suisse entre autres. Ce fut surement l’époque la plus difficile de sa vie, bien que dans cette période il écrivit quelques unes de ses œuvres les plus célèbres en atteignant sa pleine maturité avec ses quatre grands drames écrits entre 1937 et 1944, “Maître Puntila et son valet Matti”, “La Vie de Galilée”, “Mère Courage et ses enfants” et “La Bonne Âme du Se-Tchouan”, en plus de notes pour des romans et des poèmes.
Ce serait presque interminable d’énumérer toutes ses œuvres, mais pour moi les plus remarquable sont “Homme pour homme”, “Le Cercle de craie caucasien”, “Grand-peur et misère du Troisième Reich”, “La Résistible Ascension d’Arturo Ui” et “L’Opéra de quat’sous”, entre beaucoup d’autres.
En 1949 il revient à Berlin Est, où il fonda le théâtre Berliner Ensemble dans lequel se trouve une statue qui lui est dédié qui le représente assit et regardant de face.
En 1956 Brecht meurt d’une thrombose coronarienne à Berlin Est. Il existe une hypothèse de poids selon laquelle il aurait reçut un traitement médical délibérément mortel pour son affection, fait dans lequel aurait put être impliqué la Stasi.
Son style a toujours été lié à des motivations politico-historiques mais sans oublier l’importance de l’esthétique. Le théâtre épique qu’il proposait et créait avait comme objectif de réveiller la conscience autant du public que des acteurs pour qu’ils pensent et réagissent. Il soutenait toujours que le théâtre pouvait changer le monde. Il rejetait le romanticisme et le sentimentalisme car il ne voulait pas de larmes gratuites et il pensait que la vie était déjà suffisamment tragique.
De Brecht il nous reste aussi beaucoup de citations pour l’histoire qui continuent d’être utilisées pour réveiller les consciences, comme celle-ci : Il y a des hommes qui luttent un jour et ils sont bons, d’autres luttent un an et ils sont meilleurs, il y a ceux qui luttent pendant de nombreuses années et ils sont très bons, mais il y a ceux qui luttent toute leur vie et ceux-là sont les indispensables.