Cependant, la première chose à garder à l’esprit au sujet de tous ces « sommets », c’est que les communiqués sont toujours écrits longtemps à l’avance. En général le premier point à l’ordre du jour consiste à les approuver. Puis ils reviennent aux choses sérieuses…
Deuxième point, n’oublions pas que tout ce qui est donné en pâture au public l’est pour une bonne raison. Si dire la vérité peut conduire à l’effet désiré, alors peut-être qu’on nous la dira. Du moins, une certaine version de la vérité. En fait, il est plus probable qu’on ne nous fournisse qu’une partie de l’histoire. La partie la moins importante, de toute évidence.
Troisième point, ils mentiront tant que ça les arrange, systématiquement, effrontément et sans un instant d’hésitation. Dans la mesure où (c’est malheureux mais c’est comme ça) ils ne nous font pas signe quand ils mentent, il n’y a aucun moyen de savoir si ils disent la vérité. L’expérience tend à prouver que le plus souvent ce n’est pas le cas.
Quatrième point (le plus difficile à appréhender totalement) : ne sous-estimez jamais l’ignorance, la stupidité de ces personnes. Ce n’est pas parce qu’elles sont au cœur de l’action qu’elles sont forcément bien informées, ou même qu’elles comprennent ce qu’on leur raconte. Les gros bonnets sont souvent les derniers au courant de la tournure des évènements.
Cinquième point, le marché à court terme ou les fluctuations des devises, ça ne veut strictement rien dire.
Pénultièmement, peu importe qui vous êtes, vous ne pouvez pas ignorer la gravité. Approchez-vous trop du soleil, vous brûlerez vos ailes et retomberez sur terre. Et pour finir, revisitons un vieil adage : un parachute n’est pas nécessaire pour sauter d’un avion. Par contre, vous pourriez en vouloir un si vous voulez le faire deux fois. Ces gens-là ne voient pas au-delà de la première fois.
Alors, que se passe-t-il vraiment avec l’euro ? En fait, personne ne le sait, même pas (surtout pas) les gros bonnets. Mais il y a une certitude : ce mois-ci, ou un des suivants, tout ça va s’écraser et brûler.
Alors, sur qui va-t-on rejeter la faute ? C’est toujours la faute de quelqu’un, comme ils disent. Heureusement qu’il y a toujours quelqu’un.
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