Un souffle de vent

"Je vous parle d'un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. La vie en ce temps-là ..."

La vie était plus légère, les films étaient en noir et blanc, et sont facilement téléchargeables sur le net, ou en vente dans les magasins possédant des rétrospectives des années 50-60. Elle était blonde, elle est passée au-dessus d'une bouche de métro, une grille d'aération où le vent soufflait.

Sa robe blanche, assez longue avec un fin plissé chic, et hop elle est passée à la postérité, pour ce courant d'air. Un rire et des dizaines de reprises, des dizaines de photos pour recréer le mythe. Alors comme certains moments méritent un symbole, l'artiste Seward JOHNSON, a immortalisé ce moment en trois dimensions, pour une statue de 8 mètres de haut de l'actrice Marylin MONROE, à Chicago. L'inauguration a eu lieu ce week-end au coeur de la ville, devant les bureaux du Chicago Tribune, un très ancien journal de cette ville industrielle. Tous les détails sont là, des chaussures blanches à talons, avec leurs brides arrières, les orteils aux ongles vernis en rouge, les boucles d'oreilles de la star, le sourire, les mains qui retiennent, mais un peu tard la jupe, par devant, mais laissent l'air passé derrière. Je vous épargne les finitions de l'artiste sur le shorty vintage de la belle.

Je vais vous avouer avoir vu hier à la télévision ce moment et je trouvais les proportions des jambes, en particulier des mollets très fins pour l'époque, pour les rondes cuisses de la belle. Mais après vérification du film "The Seven Year Itch" "Sept ans de réflexion" de Billy Wilder, j'ai découvert que les volumes étaient justes. Marylin a bien des proportions idéales avec ses chevilles délicates, ses mollets effilés, et des cuisses appelant de belles jarretelles.

Alors je vous laisse juge : "Symbole et icône d'une époque, d'un film" ou "Mauvais goût touristique" voire même "Hyper revendication de l'image de la femme, dans l'irrespect total des yeux des hommes".