Nicolas Sarkozy -Trois avions pour son voyage à Bruxelles

Publié le 22 juillet 2011 par Menye Alain

Air Sarko One

Bis repetita !

Au moment où l’État demande à tous de se serrer la ceinture face à la crise, l’Élysée, de son côté, explose ses dépenses. Quel choc de voir comment un homme aussi valable que Xavier Emmanuelli, père du Samu Social, jeter l’éponge parce que ce même État ne veut plus s’occuper des pauvres ? De voir Sarkozy déblatérer à Bruxelles, hier, m’a bien fait sourire de rage. Ah, création d’un fonds monétaire européenne ? Ah, l’un des mobiles relevant de l’attaque contre Kadhafi qui voulait mettre en place un fonds monétaire africain ?

Selon l’agence BELGA, la délégation française venue, sous la conduite du président Nicolas Sarkozy, assister jeudi à Bruxelles au sommet de la zone euro a utilisé pas moins de trois avions long-courriers – un Airbus A330 et deux Falcon 7X – pour faire le déplacement depuis Paris. Du déjà vu. Les regards médusés des agents de l’aéroport de Zaventem, à Bruxelles, en Belgique sont compréhensibles. Ils ont admiré, les yeux écarquillés, ces trois avions parqués jeudi après-midi près du terminal d’aviation générale.

La presse belge avait déjà épinglé, samedi 5 février 2011, le déplacement de Nicolas Sarkozy. La presse française avait fait le relais mais aujourd’hui, rien. Le chef de l’Etat s’était rendu à Bruxelles pour un sommet européen. Il avait choisi de faire les 250 kilomètres qui séparent les deux capitales avec… deux avions. L’un était l’Airbus A330-223, un biréacteur racheté d’occasion par le ministère de la Défense et parfois baptisé « Air Sarko One« , est dédié aux voyages présidentiels. Cette fois-ci donc, il est passé à…trois avions. Sacré bonhomme !

Avec cet avion long-courrier munie d’une chambre, d’un bureau, d’une salle de réunion, ainsi qu’une soixantaine de places pour les collaborateurs, est une insulte pour les Grecs à qui Sarkozy a fait la morale, hier. Cerise sur le gâteau, une heure de vol de l’A330 présidentiel revient environ à 20 000 euros ; celle d’un Falcon 7X, avion d’affaires ultra luxueux, revient à 7700 euros.

L’utilisation à répétition de ces avions a déjà valu à M. Sarkozy des critiques de la presse et des reproches du député René Dosière, qui s’était étonné que le président ait préféré l’avion au train pour une si courte distance. Hé bien, il n’en a cure, il a refait le même parcours, pas avec deux avions, mais cette fois-ci avec trois…