Genre: ignominie (et le terme est vraiment faible !)
Année: 1983
Durée: 1H15
L'histoire: Un tueur à gages s'embrouille avec ses anciens employeurs, qui mettent sa tête à prix. Parallèlement, un requin sème la terreur dans une station balnéaire. Le tueur va devoir affronter à la fois le squale et la mafia.
La critique d'Alice In Oliver:
Pour celui qui connaît un peu le cinéma turc, il ne sera pas surpris de ce plagiat honteux des Dents de la Mer, le chef d'oeuvre de Steven Spielberg. J'ai nommé Turkish Jaws, ou les Dents de la Mer turques !
En même temps, le réalisateur, Cetin Inanç n'en est pas à son premier coup d'essai puisqu'il avait déjà signé un certain Turkish Star Wars, qui parodiait à la fois la saga de George Lucas et Indiana Jones, pompant allègrement leur musique.
Toutefois, ne l'oublions pas: dans les années 80, le cinéma turc s'est distingué par quelques séquelles honteuses et copies avariées de certains titres majeurs hollywoodiens. Au hasard, on citera Turkish Superman, Turkish Batman, Turkish Rambo, Turkish Rocky ou encore Turkish E.T. (connu également sous le nom de Badi).
Il était donc logique que le film de Steven Spielberg passe lui aussi à la trappe ! Et ce, pour notre plus grand bonheur !
Malheureusement, Turkish Jaws a bien du mal à remplir son office. Premièrement, en dehors de son intitulé, le film n'a pas grand chose à voir avec Les Dents de la Mer. Au niveau du scénario (enfin... scénario...), on suit les aventures peu passionnantes d'un tueur à gages (Cüneyt Arkin), dont la tête a été mise à prix par la mafia.
L'essentiel de l'action se déroule donc dans un bateau. Ce qui est plutôt logique pour faire intervenir le requin de service, particulièrement discret !
Comme on le comprend... D'ailleurs, ce dernier traîne lamentablement son museau. C'est probablement le requin le plus mal réalisé de toute l'histoire du cinéma ! Rien que ça ! En résumé, prenez un vulgaire bout de bois, peignez-le avec des couleurs blanches et grises, rajoutez-y un peu de mousse et vous obtenez le requin de Turkish Jaws !
Pour le reste, pas grand chose à retenir. Cüneyt Arkin, dont avait déjà pu apprécier la triste performance (et le mot est faible !) dans Turkish Star Wars, se bastonne avec des hommes de la mafia. On verra aussi des femmes en maillot de bain. Seul problème, elles sont terriblement moches !
En résumé, on aurait préféré les voir habillées ! Et puis, parfois, le requin apparaît sans crier gare, condamné à faire du sur place dans la mer, les producteurs n'ayant visiblement pas les moyens techniques pour déplacer la créature en mousse.
Pour les suicidaires, le film est disponible en plusieurs parties sur youtube, mais je dégage toute responsabilité !
Ensuite, je tiens à préciser que j'ai vu le film dans sa langue d'origine. Donc, difficile de parler de la teneur des dialogues.
Toutefois, rassurez-vous, Turkish Jaws reste compréhensible. Un très gros nanar, dans la lignée des plagiats turcs.
Voici donc un lien (http://youtu.be/UJMds1LOPlY) pour visionner un extrait, mais attention, on ne s'en remet pas facilement !
Note: ce serait faire trop d'honneur à ce truc !