Damages // Saison 4. Episode 2. I've Done Way Too Much for This Girl.
Après un season première curieusement intéressant, voilà que la série dépose presque les armes avec ce second épisode qui sert plus de placement d'intrigues qu'autre chose. On avait pas mal de
plans, d'idées émises durant les prémices de cette saison mais je sais pas, comme l'impression qu'on ne va pas assez loin avec l'histoire. C'est peut être moi, ma peur légendaire des intrigues
trop vite élancée, trop vite oubliées. Alors il y a du bon, voire même du très bon. En fait, Ellen Parsons est encore une fois ce qui rythme la série. Sa relation avec Patty est toujours
passionnante, presque enivrante. J'adore le duo, c'est un peu comme dans un western, où les deux ennemies se regardent dans les yeux avec un regard qui en dit long. Ici c'est la même chose et
Damages a su créer ce duo, en le matraquant de petites pépites scénaristiques.
Patty et Ellen ont une relation des plus étranges quand même. Patty a tenté de tuer Ellen dans la saison 1, Ellen a jouée double jeu dans la saison 2, etc… Et maintenant ils prennent des cafés
ensemble pour parler du bon vent et des petites pâtisseries du jour. C'est agréable à voir car une relation comme ça, surtout avec un passif aussi conséquent, c'est rare. D'un côté Ellen veut
emmener son affaire à la justice sauf que le cabinet qu'elle a en vue, ne veut pas de son affaire, ayant trop peur de se rater et de perdre sa crédibilité (ce que Patty n'a jamais peur de faire).
Elle veut alors porter l'affaire toute seule, avec des ressources qu'elle va devoir chercher. Patty d'un autre côté, qui est en thérapie pour avoir briser le nez de son portier, va confier à son
psy qu'elle ne veut pas aider Ellen dans son affaire alors qu'elle pourrait.
La partie autour de Highstar est pas terrible. J'ai vraiment trouvé qu'il n'y avait pas assez d'éléments perturbateurs, qui mette de l'ambiance (notamment sur la manigance politique). Il manque un petit truc. C'est pas forcément hyper important pour le moment, mais il faudrait commencer à rendre l'entreprise vraiment passionnante. D'ailleurs, ce petit air de saison 1 (me rappelant presque Arthur Frobisher) me fait du bien. Mais l'imagerie de la série est moins léchée, les décors paraissent plus fades derrière une caméra moins bonne. Alors justement, est-ce que le sursis de la série n'a pas été de donner de l'espérance aux fans pour pas grand chose. J'ai des craintes, normales à dire vraie, mais voilà. Je reste certain qu'il y aura du bon par la suite.
Note : 6/10. En bref, un épisode qui manque d'enjeux dramatiques. La tension est palpable mais pas assez présente. Je veux avoir peur !