“In the world of URLs, bigger is not always better”1. C’est en ces termes que commence l’annonce par Google de la création d’une URL raccourcie officielle.
Le nom de domaine g.co, enregistré sous l’extension colombienne a été acheté auprès de la société .Co Internet SAS qui gère cette extension. Si le montant de cette transaction n’a pas été divulgué, TechCrunch a précisé que l’acquisition d’un tel nom de domaine, c’est-à-dire composé d’une seule lettre et de l’extension .co reviendrait à plus de 1,5 millions de dollars US. Il est vrai que l’extension colombienne connaît un véritable succès – nous vous annoncions ICI le millionième enregistrement de noms de domaine en .co. D’ailleurs, Twitter, Amazon GoDaddy et Overstock ont déjà enregistré le t.co, a.co, z.co, k.co, x.co et o.co.
Plus que l’extension colombienne, c’est en réalité les URL raccourcies qui connaissent depuis peu un succès considérable. Par exemple, Facebook a ainsi enregistré fb.me. Ceci s’explique notamment par l’émergence de sites comme Twitter qui limitent le nombre de caractères par message. L’intérêt est ainsi de pouvoir publier des URL très longues en quelques caractères seulement. Mais en réalité cela constitue surtout l’intérêt des raccourcisseurs d’URL qui sont en effet de plus en plus nombreux. Proposent ces services des sites comme goo.gl ou bit.ly (le plus utilisé).
Le véritable avantage d’une URL raccourcie tient dans le fait qu’un tel lien se retient et se partage plus rapidement et plus facilement.
La société de Moutain View précise également qu’en cliquant sur le raccourci officiel g.co, les internautes auront la certitude d’être renvoyés vers une page web créée par Google. La navigation en est d’après eux plus sécurisée et contrôlée. Le g.co supprimerait donc le risque de tomber sur des pages infectées de virus ou de malwares.
Attention à ne pas confondre le g.co avec le goo.gl. Ce nom de domaine enregistré sous l’extension du Groenland est un service de raccourcis d’URL (Google URL Shortner) qui est public. La page du g.co précise d’ailleurs à ce titre que la création du g.co n’entrainera nullement la suppression du goo.gl, ce qui paraît finalement logique dans la mesure où il s’agit de deux choses différentes. Alors que le goo.gl permet à quiconque de raccourcir une URL, le g.co ne pourra être utilisé que par l’entreprise Google pour ses produits et services, et ne pourra donc renvoyer que vers les URL des sites Google, comme le précise Gary BRIGGS, vice-président marketing chez Google : “Nous n’utiliserons g.co que pour vous envoyer vers des pages internet qui appartiennent à Google, et nous sommes les seuls à pouvoir créer des raccourcis en G.co. Cela signifie qu’on peut aller sur un lien raccourci en g.co en étant sûr de toujours atterrir sur une page d’un produit ou d’un service de Google“.
Il ne fait aucun doute que cette URL raccourcie et officielle sera particulièrement utilisée pour le nouveau réseau social de Google, Google +.
1 Dans le monde des URL, ce qui est long n’est pas toujours mieux