Je ne suis pas médecin, mais j’ai toujours cru que la chimio tuait autant de monde que le cancer. Maintenant l’Avastin, (un nouveau genre de traitement anticancéreux) tue 2 fois plus que la chimio.
À 10,000.00 $ US par mois, croyez-vous que ça fait de la peine à ceux qui le produisent ?
Une étude rendue publique en février dernier met en lumière les risques associés à l’utilisation de l’Avastin, un populaire médicament anticancer, et laisse entendre que le risque de succomber à ses effets secondaires est plus élevé que le risque de décès associé à la chimiothérapie.
Les pires effets secondaires du médicament – des hémorragies sévères, des perforations de l’intestin et des problèmes de cicatrisation – sont déjà bien connus. La nouvelle analyse, qui regroupe 16 études et réalisée auprès de 10 000 patients, quantifie maintenant le risque de décès et clarifie la situation pour différents types de cancers.
L’Avastin a tout d’abord été approuvé en 2004 pour le traitement des stades avancés du cancer de la prostate. Son utilisation a ensuite été approuvée pour le traitement des cancers du sein, des reins et du poumon. L’autorisation pour le cancer du sein a toutefois été retirée en décembre.
Le traitement coûte 10 000 $US par mois. L’Avastin est le premier médicament a avoir été conçu pour freiner la croissance des tumeurs en bloquant le développement de nouveaux vaisseaux sanguins. Il fonctionne différemment de la chimiothérapie et ne cause pas de nausées ou de perte de cheveux.
Des experts croient que cela pourrait avoir incité certains médecins à manquer de prudence dans son utilisation. Selon la nouvelle étude, 2,5 % des patients ayant pris de l’Avastin sont morts de saignements et d’autres effets secondaires qui auraient été causés par le médicament. Les effets secondaires mortels étaient 1,5 fois plus fréquents chez les patients prenant de l’Avastin que chez ceux traités seulement en chimiothérapie.
Au total, les chercheurs ont recensé 148 décès parmi 5589 patients prenant de l’Avastin, et 72 décès parmi 4628 patients traités en chimiothérapie.
Les chercheurs croient que l’Avastin, en plus de bloquer le développement des nouveaux vaisseaux sanguins qui nourrissent la tumeur, pourrait aussi interférer dans la capacité de l’organisme à construire de nouveaux vaisseaux pour se guérir et demeurer en santé.
Radio-Canada 2 février 2011 - Des risques associés à l'Avastin
LeMonde . fr
Dans un éditorial également publié dans le JAMA du 2 février, le Dr Daniel Hayes, de l’université du Michigan, écrit qu’une analyse détaillée des taux de réponse de l’Avastin laisse penser que cet anticancéreux n’est efficace que chez certains patients. La FDA avait d’ailleurs annoncé en décembre le début du processus de retrait du marché de l’Avastin pour traiter le cancer du sein, en raison de son inefficacité et des risques présentés. Cette décision avait suivi la recommandation quasi unanime d’un groupe consultatif d’experts indépendants en juillet 2010.
Chez nos voisins du sud
Medicare announces it will continue to cover drugs even if the FDA bans them as dangerous for humans – 20 juillet 2011