Allez, il me fallait bien le baptiser celui-là: mon nouveau zhong tout petit et tout blanc sans aucune marque sauf sous la tasse. Je me suis préparé un oolong de Taïwan à même le sol. Et quel oolong, un Bao Zhong Antique Millésime 1999. En face des dernières fleurs de goyavier, des futures pommes d'automne et de la route qui s'éveille.
Un thé après la promenade à vélo du petit matin, le seul moment de la journée sans chapeau (à 8h30), un tour au marché (où je ressors fière de mes fanes, feuillages, et de mes bâtons/poissons) et le massage du dos.
Là, un temps de repos.
Avant le démarrage des petits diablotins, le lutin et son nouveau copain, déchainés.
Un thé avec le chapeau posé, non pas remplacé par une ombrelle ou un parasol, ni par un parapluie comme hier... non non je suis à l'ombre. Une première infusion, à même le sol mouillé; les suivantes, à l'intérieur, la dernière avec un petit déjeuner, yaourt de brebis et poiret (mélasse de poires et de pommes).
Juste avant de repartir au four et au moulin (le four pour une tarte aux abricots, encore une sur commande de fin de repas chez ma grand-mère "Aux citronnelles", et au moulin, peut-être ce soir, j'en reparlerais).
Je suis à nouveau contente de sentir le thé. Un Bao Zhong Antique, odeur des feuilles sèches sucrée et acidulée. Des feuilles bien torréfiées, torsadées, brun/vert avec des reflets comme cuivrés. Odeur de la liqueur, limpide et doucement orangée, de fruits rouges sur le couvercle du zhong, plus pyrogénée ensuite. Au goût, c'est au début de la douceur, sucrée de fruits rouges, puis un peu plus vert, presque d'écorce. La longueur en bouche laisse plus une impression de céréales torréfiées.
Les feuilles s'épanouissent bien même si elles ne sont pas entièrement ouvertes à la troisième infusion.
Un thé, dégusté encore trop vite, avec la tête encore pleine des activités futures... mais un thé de réconfort, de "vacances", d'envies... pour faire une pause de lectures, pour redémarrer dans le froid et presque sous la pluie avec les idées plus claires.
Un temps personnel avant le temps commun de la maisonnée.