D'autre part, en décidant lui-même de libérer une douzaine d'autres prisonniers qui étaient accusés de "traitrise à la nation", Chavez fait peu cas du système judiciaire de son pays qu'il semble contrôler lui-même. Imperméable à ses critiques, Chavez continue de tracer sa propre route: "Peu importe qui ils sont et quelles sont leurs opinions. J'ai osé demandé un geste humanitaire afin qu'ils puissent recevoir le traitement médical qu'ils méritent." Chavez pourrait d'ailleurs autoriser dans les prochaines semaines la libération de 54 autres prisonniers politiques.
Mercredi, la cour de Caracas a autorisé la libération d'Alejandro Pena, très critique envers la politique de Chavez, et qui était accusé de terrorisme. Pena souffre d'un cancer de la prostate et ne pouvait, jusqu'à maintenant, suivre son traitement normalement. La femme de Pena a salué le geste du président venezuelien: "le président a compris qu'il méritait d'être pris en charge par les médecins tout en ayant le soutien moral de ses enfants autour de lui. Les autres prisonniers qui sont malades doivent aussi être libérés."
Selon des groupes activistes anti-Chavez, plus d'une dizaine de prisonniers politiques sont en train de mourir en prison, n'étant pas autorisé à suivi médicalement.