Mais le plus grave est que des foyers chiliens sont la cible de plusieurs tentatives d'effraction du domicile. 88% des cambriolages sont ainsi ciblés sur 25% des foyers touchés par les vols, ce qui veut dire que des gens se font cambriolés à plusieurs reprises. Comment peut-on expliquer que le cambriolage devient un sport national au Chili? Pour Felipe Harboe, du parti démocrate, "je peux déjà prédire que si une famille est victime d'un vol, elle sera de nouveau une victime 6 mois après. Il faut prendre très au sérieux ces statistiques. L'insécurité augmente dans notre pays."
Voilà qui ne va pas plaire à l'administration Pinera. Il y a 3 mois, le président chilien claironnait que les statistiques concernant les vols en 2010 avaient diminué de 15%. Pinera semblait alors démontrer sa capacité à lutter contre la délinquance. Aujourd'hui, le gouvernement chilien admet que les chiffres de 2011 sont décevants tout en minimisant la signification de ce sondage. Le ministre de l'intérieur, Rodrigo Hinzpeter, affirme: "ce n'est pas un sondage qui va remettre en question le succès gouvernemental. Nous sommes tout à fait convaincu de notre lutte contre l'insécurité."
Ce thème avait été majeur dans le succès de Sebastian Pinera à l'élection présidentielles de 2009. Mais les derniers chiffres montrent que le gouvernement doit changer sa stratégie. Pinera est ses équipes doivent passer à l'action, comme le suggère Harboe: "il y a eu différents efforts pour combattre la criminalité mais le sentiment de peur ne cesse de grandir parmi la population. Avec tout l'argent que le Chili a investi pour combattre le crime, les chiffres devraient être à la baisse. L'image de la police chilienne en prend sérieusement un coup."