Article original : Col de Ruburent
8 juillet
en allant vers le col de la Madeleine
Réveil à 6H, je décolle tôt, direction le col de la Madeleine (B). La route est une fois de plus superbe, le soleil se lève et découpe la cime des montagnes dans le ciel est bleu. Magnifique…
petit lac et herbe verte au col de la Madeleine
Première étape, le col de la Madeleine qui est un passage entre l’Italie et la France, il se situe à plus de 1990 mètres. Il fait froid. Je vois des marmottes pour la première fois, il y a des terriers un peu partout, elles s’appellent entre elles, se préviennent des dangers! c’est un animal assez imposant quand même, les adultes doivent bien faire de 3 à 5 kilos!
Marmotte aux aguets...
Je descends à l’Arche qui est le premier village Français à quelques kilomètres du col car je ne trouve pas la direction du col du Ruburent. J’espère y trouver la controversée Pinguicula Arvetii. A l’Arche, On m’apprend que le col est seulement atteignable à pied. Moi qui pensais que je n’aurai qu’à atteindre le col avec ma moto et explorer les environs!!!
Maintenant je me dis que j’ai bien fait de pousser jusqu’à Cuneo hier, même si l’étape était difficile et longue, cela me permet ce matin de commencer la randonnée de 5H (3h30 aller – 1h30 retour selon l’office de tourisme…) vers le col de Ruburent (C).
Je n’avais pas prévu de faire une marche mais j’ai heureusement de l’eau, trois pêches, une tomate et des biscuits secs, ça ira! En route!
Le col de Ruburent
lac de l'Orrenaye
Belle marche bien pentue au départ histoire de chauffer les jambes. Les paysages me rappellent le parc des Abruzzes sauf que les montagnes sont bien plus hautes ici! Le col de Ruburent (2502 m) se trouve sur la frontière Italo-Française, le lac de Ruburent est en zone italienne alors que le lac de l’Orrenaye se trouve sous le col du coté Français.
lac de Ruburent
J’atteins le col 1h40 après mon départ…j’avais un bon rythme et au final, on est loin des 3h30 prévus par l’office du tourisme, je pense qu’il s’agissait de l’aller-retour. Cela me laisse du temps pour explorer les environs. J’avais lu sur internet que Pinguicula Arvetii se trouvais au dessus du col, et effectivement il y a pas mal de point d’eau , sorte de petits marrais alpins, à l’eau ruisselante. Cela me parait idéal pour les pinguicula, je concentre mes efforts de recherche pendant plus d’une heure : Rien
J’avoue être un peu triste de ne rien trouver mais ce sont les aléas d’un tel voyage, une localité, aussi précise soit-elle n’en reste pas moins difficile à « scanner » complètement, il faut aussi parfois un peu de chance pour tomber sur les colonies de plantes.
Je discute avec un couple de Français, habitué du lieu, il me montre le lac et me font remarquer sa forme inhabituel : un gros haricot!
Je m’en vais en faire le tour, qui sais…
Pinguicula Arvetii…?
Sur les Bord du lac, je trouve enfin des pinguicula, en plein soleil à 2500 mètres d’altitude, elles sont magnifiques! Je m’étonne du V à l’envers présent sur les feuilles. La population n’est pas nombreuse et seulement localisé sur la rive droite du lac de Ruburent.
fleur de pinguicula avec un v à l'envers
S’agit il encore de pinguicula vulgaris (mais où est donc leptoceras…) et cette fleur plus grosse, dont le lob central est plus large , est-ce pinguicula Arvetii? Je comprends maintenant que certaine se pose la question d’en faire une espèce à part entière…
fleur de pinguicula arvetii ?
Autour du lac de l’Orrenaye
En redescendant je scrute les bords du lac de l’Orrenaye, je trouve encore quelques populations de pinguicula en fleur, franchement, le monde des pinguicula m’est bien trop inconnu pour l’instant pour que je puisse affirmer qui est qui mais ce qui est sûr c’est que ces plantes sont d’une beauté et d’une finesse émouvante, là haut, dans le froid et le vent, elles survivent…
Je redescends bien content d’avoir mener ma mission à bien
En route pour Nice et quelques jours sur la côte avant d’atteindre Béziers le 15 juillet pour assister au départ du tour du monde de mon ami Julien.