Pаpіllоn11 : pоème Sprіnⱪler

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Sprinkler

Je suis le seul passager clandestin
Des énigmatiques brumes anonymes
Des corbeaux me font un signe de croa
Et la tristesse écrase son mégot sur mon cœur
Je suis le discret visiteur anodin
En balade sur la cime des abîmes
Des rats jouent à chat et me sourient
Et la misère écrase son cigare dans mon pot de beurre
Je suis le voyageur de quatre heure et demie
Dans le train train des matins trop froids
Je traverse les banlieues sang des cendres
Et la violence écrase son pétard sur ma tempe en sueur
Je déambule dans le décor des tristes dimanche
Le scénario je n'ai pas voulu l'apprendre
Je me suis perdu entre quatre planches
Et le remord écrase sa pipe dans le cendrier du bonheur
Je suis le promeneur au nez pale qui penche
Suivant les chemins des quatre cents coups
Je suis tes chers pas, moi qui suis un doux
Et la répression écrase sa clope sur ma douleur
Je suis le dernier passant de l'immense forêt séculaire
Quand les effluves ordinaires deviennent crépusculaires
Les jeunes fantômes jouent aux os laids jusqu'à leur suaire
La mort écrase une larme sur ses petites sœurs