The Hour UK // Saison 1. Episode 1. Pilot.
BBC se lance dans un projet ambitieux : avoir son propre Mad Men. Oui, c'est comme ça que la série est présentée. C'est si prétentieux que forcément, il faut que derrière, l'ensemble du premier
épisode soit directement à la hauteur et malheureusement, malgré le sens aiguisé du détail, des décors, l'excellent casting, la série sent la pâtisserie du lendemain, pas vraiment nouveau. Le
sujet développé est bon, mais la série se veut un peu trop bavarde. Attention, rien de bien dramatique, puisque j'ai bien aimé l'univers. Notamment celui du journalisme avec la conspiration, me
rappelant presque Rubicon, la série que j'ai chéri l'été dernier, malheureusement annulée faute d'audience par AMC (suite au succès sans précédent de la mauvaise The Walking Dead). L'ambition de
The Hour est là, ce qui est en fait quelque chose de fort, mais à mon grand damne, l'épisode a du mal à prendre aux tripes son téléspectateur. Derrière le côté sirupeux et pâteux de la chose, se
cache quand même une série curieuse et mystérieux qui a l'épaisseur nécessaire pour donner envie de revenir.
En 1956, à Londres, dans les coulisses de The Hour, un nouveau programme télévisé sur l'actualité politique, économique et sociale, véritable pionnier de l'information télévisée.
Le personnage de Ben Whishaw, alias Freddie Lyon est l'archétype même du jeune journaliste qui veut prouver sa force et pour pimenter et rendre le truc un peu plus mièvre, il est épris de Bel Rowley, une amie a lui et productrice de l'émission. La relation entre les deux personnages est effleurée par l'histoire, ce qui permet de ne pas trop se laisser tirer vers le bas, la fin laisse d'ailleurs présager du bon autour des deux. Après, reste à voir ce que Freddie veut faire aussi. L'ambiance de ce premier épisode, ressort comme un bon vieux thriller noir anglais, très épais et bien filmé. Le décor est d'ailleurs très bien fichu. J'aime l'attention aux détails. La série ne se laisse pas bradée à ce niveau là. Elle met le paquet.
Freddie c'est donc le petit gamin borné qui veut tout faire pour découvrir la vérité. Il est assez fort, mais malheureusement pour lui, sa carrière va être freinée à cause de ses excès de convictions. Alors au final, pour un premier épisode, c'est parfois maladroit, notamment sur le côté choc des sexes au travail (Bel et sa réussite dans un monde mené par les hommes) ou encore sur la montée en puissance de notre héros (trop rapide, parfois c'est soufflé et mal placé). Il reste quelques défauts de conception à changer avant d'avoir un chef d'oeuvre télévisuel en face de nous mais la série se donne les moyens de ses ambitions, c'est pourquoi l'idée principale est suffisamment épaisse pour donner envie de revenir. A suivre…
Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode naviguant entre une série semi-réussite qui apparaît comme bâclée sur certains cotées mais soignée de l'autre. Mitigé.