Le réacteur EPR de Flamanville (Manche) devrait finalement être mis en service en 2016, conformément à la nouvelle organisation annoncée par EDF aujourd’hui. Ce projet actualisé de l’ordre de six milliards d’euros permettra à l’électricien de disposer d’un meilleur retour d’expérience et d’une organisation semblable à celle utilisée dans le développement des centrales EPR au Royaume-Uni.
Le chantier, prévu initialement pour s’achever en 2012, avait été ralenti pour des raisons structurelles et conjoncturelles. Aucune centrale nucléaire n’ayant été construite en France depuis 15 ans, les estimations des travaux à mener, notamment en matière de génie civil (ferraillage, platine nettement supérieure à l’estimation initiale…) ont dû être réévaluées.
Deux accidents graves ont considérablement ralenti les travaux au premier semestre 2011, amenant l’électricien à améliorer la sécurité des travailleurs.
EDF évoque aussi des analyses qui doivent être menées dans le cadre des audits lancés après la catastrophe de Fukushima au Japon. Celles-ci seront soumises à l’Autorité de sûreté nucléaire en septembre.
La nouvelle organisation du chantier de l’EPR de Flamanville prévoit donc :
- la définition d’un nouveau calendrier industriel fiabilisé intégrant l’ensemble de ces éléments,
- le lancement de rendez-vous « chantier » publics et périodiques pour faire état de l’avancement du projet ainsique des grandes étapes (pose du dôme en 2012),
- l’instauration de nouvelles pratiques dans le pilotage et la conduite du chantier,
- la coordination des équipes et des partenaires avec, par exemple, la création par EDF du « Comité F10″regroupant les 9 principales entreprises intervenant sur le chantier,
- le renforcement des exigences en matière de sûreté et de préparation des interventions.
Dans son communiqué, le groupe d’Henri Proglio explique qu’il « commercialisera les premiers kilowattheures produits par l’EPR de Flamanville en 2016″.