Une nouvelle série mettant en scène Jeri Ryan ? Je suis faible, ça m’incite à regarder… au moins pour voir ce que ça vaut ! Allons-y pour cette série créée par Christopher Murphey en 2011.
De quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Le Dr Megan Hunt était une neurochirurgienne reconnue jusqu'à ce qu'un accident de voiture ne vienne arrêter sa carrière. Maintenant qu'elle ne peut plus venir en aide aux vivants, le Dr Hunt est la plus célèbre des médecins légistes de Philadelphie. Mais bien qu'elle fasse un travail incroyable, sa réputation d'être difficile à contrôler la précède où qu'elle aille. Il n'y a pas de limite qu'elle ne franchirait pas. Son patron tente de la protéger tant qu'elle ne va pas trop loin. Bien qu'il reconnaisse à contrecœur son talent, l'inspecteur Bud Morris n'est pas un grand fan de ses méthodes. Heureusement, le Dr Hunt a ses admirateurs. Son assistant lui fait entièrement confiance et son partenaire d'enquête, le légiste Peter Dunlap, accepte ses méthodes peu orthodoxes. Il est le seul à savoir qu'elle cache un sentiment de culpabilité. Avant d'abandonner la neurochirurgie, le Dr Hunt a accidentellement tué son dernier patient. Si l'on ajoute à cela le divorce qui s'en est suivi et son ex qui a obtenu la garde de leur fille, on découvre la triste vie sociale de la médecin légiste. (source : Wikipedia)
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ? (mon avis) : Voilà typiquement le genre de note dont je me demande si je vais la publier ou pas. Du coup, je vais adopter dans cette note un ton plus personnel. En fait, comme je l’ai dit, la seule et unique raison pour laquelle j’ai jeté un oeil à cette série. Donc, Body of Proof, c’est d’abord et avant tout un véhicule-à-stars, puisque le rôle-titre est donné ici à Dana Delany, déjà connue pour son rôle précédent. A voir la série, on a l’impression que Sherlock Holmes s’est réincarné non pas en médecin misanthrope et boiteux, mais en médecin légiste. Car le Body of Proof, c’est le corps de la victime qui, observé, étudié, livre les indices pouvant conduire au meurtrier. Megan Hunt a un remarquable don d’observation, et ce qu’il faut d’agaçant, voulant montrer qu’elle est toujours aussi brillante malgré son “handicap”, les séquelles de son accident qui font qu’elle ne peut plus opérer. Donc on a une petite maligne qui va voir les petits détails permettant de mettre sur la piste du coupable, à la manière de Holmes ou de House. A croire que dans la police, ce sont en général des incompétents. Et son besoin de se faire remarquer la conduit à “titiller” les suspects, à la manière de Simon Baker. Autour d’elle, un supporting cast destiné à la mettre en valeur : du côté de la police, on a donc Bud Morris, qui aimerait la voir partir, mais a besoin de ses compétences. Et à l’hôpital, on a un jeune interne lui demandant régulièrement son avis sur les cas qu’il a à traiter. Au dessus d’elle, on a le Dr Kate Murphy, rôle tenu par Jeri Ryan, l’administratrice de l’hopital, et un rôle très semblable à celui de Lisa Cuddy dans House, M.D.. . Enfin, pour faire bonne mesure et “humaniser” encore davantage le personnage, faire passer ses mauvais côtés, celle-ci doit se battre pour obtenir un droit de visite de son enfant auprès de son ex-mari, dont elle a divorcé.
Pour résumer, donc, on a une série qui surfe sur la tendance actuelle des “experts” de l’investigation au caractère irascible. Une série dans la lignée de The Mentalist ou House, M.D., mais qui pour seul véritable changement donne le rôle-titre à une femme, une actrice déjà connue. Certes, les personnages sont sympathiques et la série se laisse suivre, mais hélas elle n’apporte absolument rien au genre.
Côté guest : on pourra croiser, au détour des épisodes de la saison 1 Milena Govich, vue dans Conviction ou Law & Order, Molly Price (Third Watch, Bionic Woman) ou encore Christina Hendricks (vue dans Firefly, mais surtout connue grâce à la série Mad Men).