« Pourquoi serions-nous tous des lecteurs ?« , un article de Pierre Assouline sur un livre d’Edith Wharton, Le Vice de la lecture (1903). A découvrir ici, avec un extrait ci-dessous
Mrs Wharton tient que la valeur d’un livre est proportionnelle à sa plasticité, c’est à dire à « sa capacité à représenter toutes choses pour tous » et à se modeler le plus diversement possible en fonction des lecteurs. Pour pointer le danger qui menace selon elle la littérature, car c’est bien l’objet principal de son doux pamphlet, elle distingue le lecteur-né du lecteur mécanique. Le premier lit naturellement en vertu d’une aptitude innée, convaincu que la lecture n’est pas une vertu que l’individu doit s’efforcer d’acquérir mais bien un art découlant d’un don ; le second se berce de l’illusion que tout s’acquiert par l’effort et que l’homme contemporain doit s’efforcer d’être un lecteur par nécessité.
La lecture, une aptitude innée, un don ? Il y a quelque chose qui m’échappe là. Dans les commentaires du billet de Pierre Assouline, lire un article qui dit que lire n’est pas naturel pour le cerveau. (article à prendre avec de grosses pincette comme le fait remarquer Estellecalim dans son commentaire !)
Pour lire le texte d’Edith Wharton en anglais (c’est par là j’y vais de ce pas et je note qu’elle parle de « poor reader », ça promet…)
Le Vice de la lecture (The Vice of Reading) traduit de l’anglais par Shaïne Cassim, 38 pages, 5 euros, éditions du Sonneur