Les relations entre le pouvoir politique et l'autorité judiciaire demeurent toujours empreints de réactions surprenantes du premier à l'égard de la seconde à l'exemple de cette déclaration de François Hollande qui veut être décideur du ... timing judiciaire.
Est-ce le premier faux pas de François Hollande dans la présidentielle 2012 ?
Pourquoi ne pas avoir affiché une sereine indifférence face à toute perspective d'audition ?
C'est étonnant de voir combien les responsables politiques ont du mal à accepter que la procédure judiciaire puisse vivre d'elle-même. Hier, François Hollande donnait le sentiment de vouloir choisir lui-même la date de son audition.
Comment comprendre qu'il puisse en être ainsi ?
François Hollande est tombé dans le piège classique des politiques avec la Justice : la traiter comme une autorité soumise.
C'est une réaction maladroite qui en dit long sur la culture quasi-unanime chez les politiques.
Il eût été si simple et original (bien que naturel) de déclarer que François Hollande répondrait à toute convocation dès qu'elle serait intervenue. La paisibilité apparente du candidat y aurait gagné.