L'annonce du jour, diffusée par EDF, fait réfléchir les lecteurs du quotidien le Monde. En reculant à 2016 (4 ans de retard cumulés) la date de mise en production du du réacteur nucléaire de 3e génération EPR de Flamanville (Manche), EDF revoit aussi le coût total de construction de l'usine, aujourd'hui estimé à 6 milliards d'euros. Sachant que la capacité de ce nouveau joyau de l'industrie nucléaire française sera de 1.6GW (1600 MW), on établit facilement le coût de construction d'une capacité d'un MW à 3,75 millions d'euros, n'incluant pas le coût d'exploitation , ni celui de son indispensable démantèlement, et encore moins le coût de production qui doit tenir compte de la raréfaction croissante du principal combustible de ces engins, l'uranium, dont les réserves sont estimées à moins de 100 ans ! En comparaison, l'ADEME avait estimé le cout d'exploitation d'une usine éolienne à 1 millions d'euros le MW, qui doit tenir compte de son temps d'inactivité estimé à 20%, ce qui nous porte donc à un coût d'exploitation de 5 millions d'euros le MW, certes plus élevé au final mais dénué des contraintes et dangers spécifiques à l'industrie nucléaire : quelques mois de chantier au lieu de la décénnie, démantèlement rapide, combustible ... gratuit, maintenance peu coûteuse, danger restreint, traitement des déchets.. réduit à son minimum...