L'affaire Humanplasma ne cesse de prendre de l'ampleur. Ce laboratoire viennois est soupçonné d'être au coeur d'un vaste réseau de dopage sanguin organisé qui aurait profité à plusieurs skieurs et biathlètes allemands et autrichiens. Dans une dénonciation anonyme, adressée par courrier électronique à un journal d'Innsbruck, le Tiroler Tageszeitung, et à un journaliste indépendant, plusieurs athlètes, dont l'ancien champion olympique de ski alpin autrichien Stephan Eberharter et l'équipe allemande de biathlon, sont désignés comme des bénéficiaires de ce trafic.
Samedi, une partie des 31 sportifs mis en cause - 16 Autrichiens et 15 étrangers, dont dix Allemands - a clamé son innocence. Eberharter champion olympique de slalom géant en 2002 à Salt Lake City et cité par le dénonciateur anonyme comme «une source», a démenti catégoriquement dans le quotidien Österreich être impliqué dans cette affaire. «C'est la plus grande idiotie que j'ai jamais entendue», se défend-t-il. La biathlète allemande Uschi Disl, double championne olympique en relais (1998 et 2002) et qui a mis fin à sa carrière en 2006, a également récusé toute implication dans ce réseau de dopage.