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Devoir de vacances

Par Mauss

Si, si : rappelez vous ! On nous disait : c'est les vacances ! Et pof : on nous donnait des cahiers de devoirs !! Rien que ça ! La honte totale d'une génération de parents trompeurs, lorgnant l'excellence future au travers des ardentes obligations scolaires de leurs enfants !

Toute une époque.

Or donc, histoire là encore de rappeler le bon temps, il me faut quelques bonnes mémoires pour, à l'occasion, et avec le ton juste s'il vous plaît, honorer un autre grand Monsieur. ABM, LPV, Nicolas, les romanéens et autres GJE : au travail !

Non mais ! T'as vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac ! Un bourre-pif. Mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi, les dingues, je les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère. Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé, par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m'en fait trop, je correctionne plus, je dynamite, je disperse, je ventile !
Dring dring
T’es sûr que Tu t’es pas gouré de crèche ?
Je m’gourre jamais, en rien
scotch ou jus de fruit ?
 y a rien !
Si c’est not pognon qu’ils sont en train d’arroser, les p’tits comiques, ça va saigner
Dites donc mon brave, - monsieur - il est là vot patron ?
Qui demandez vous ?
Fernand l’emmerdeur, Fernand le malhonnête, c’est comme ça que j’l’appelle !
Si vous voulez vous donner la peine d’entrer
Bougez pas !... Les mains sur la table ! Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur, et des flingues de concours
Si ces messieurs veulent bien me les confier
Allons, vite messieurs, quelqu’un pourrait venir, on pourrait se méprendre et on jaserait
Nous venons déjà de frôler l’incident,
Tu sais ce que je devrai faire, rien que pour le principe !
Tu trouves pas que c’est un peu rapproché ?
Je te disais que cette démarche ne s’imposait pas
Au fonds maintenant les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action, L’époque serait aux tables rondes et à la détente, hein qu’est ce que t’en penses ?
Je dis pas non
Mais dis donc on n’est quand même pas venu pour beurrer les sandwiches
Pourquoi pas, au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse… lorsqu’ elles constituent le premier pas vers des négociations fructueuses, hein ? Merci
Me Folace, vous devriez cacher les motifs de fâcherie !
et puis, ça reste une base
Ca c’est bien vrai, si on rigolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises
Jean ? ben où il est jean ?
Qu’est ce que vous lui voulez ?
Il y a plus de glace et il y a plus de scotch
Me Folcace  donnez lui des jus de fruits, allez !
Pas de jus de fruits, du scotch !
Allons mademoiselle : l’oncle de Patricia vous dit qu’il n’y a plus de scotch, un point c’est tout !
Y a qu’à en acheter !
touche pas au grisbi, salope !
L’alcool, à cet âge-là…
C’est un scandale, hein ?
Nous, par contre, on est des adultes…on pourrait peut-être s’en faire un p’tit !
Me Folace ?
Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu’est ce qu’on fait , On se risque sur le bizarre ? Ca va rajeunir personne…
Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
JL : Pourquoi vous dites ça ? Il a l’air pourtant honnête !
LV : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il a l’air curieux.
FB : Y date du Mexicain, du temps des grandes heures. Seulement, on a dû arrêter la fabrication : y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça faisait des histoires…
BB : Faut reconnaître : c’est du brutal !
JL : Vous avez raison, il est curieux !
LV : J’ai connu une polonaise qui en prenait au p’tit déjeuner; Faut quand même admettre, c’est plutôt une boisson d’hommes.
BB : Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une p’tite taule de Biên-Hoa, pas très loin de Saïgon… les volets rouges… et la taulière, une blonde comaque…Comment qu’elle s’appelait nom de Dieu ?
LV : Lulu la Nantaise !
BB : T’as connu ?
JL : J’y trouve un goût de pomme
FB : Y en a !
BB : Et c’est devant chez elle que Lucien le Cheval s’est fait dessouder.
LV : et par qui, hein ?
BB : Bâh, v’là que j’ai plus ma tête…
LV : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu’à la dynamite
BB : Toute une époque !
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"Mais y connaît pas Raoul ce mec. Y va avoir un reveil pénible. J'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter qu'le sang coule mais maint'nant c'est fini ! Je vais l'travailler en férocité ! l'faire marcher à coup d'latte, à ma pogne je veux l'voir ! et j'vous promets qui demandera pardon ! et au garde-à-vous !" -

 Allez : c'est mon jour de bonté : voici les images et le son : ICI

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