A l'occasion d'une table ronde organisée lundi 18 juillet, la ministre française de l'Ecologie et de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré "essentiel de ne pas enterrer (le protocole de) Kyoto à Durban", ville d'Afrique du Sud où aura lieu en décembre prochain la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat.
La ministre a estimé que l'un des objectifs de Durban était "d'éviter un vide juridique à l'expiration de la première période d'engagement du protocole de Kyoto", fin 2012.
"Si on ne dispose pas d'un autre cadre d'engagement juridiquement contraignant, ce qui est probable, il faut trouver comment continuer à faire vivre celui-là", a-t-elle ajouté. "Nous avons besoin que Durban mette en oeuvre les avancées de Cancun, mais aille aussi au-delà".
Le protocole de Kyoto est actuellement le seul engagement international qui contraint les pays industrialisés - du moins ceux qui l'ont ratifiés - à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Si beaucoup de pays souhaitent son renouvellement après l'année 2012, d'autres, comme le Japon, le Canada et la Russie, se sont dit défavorables lors du sommet sur le climat de Cancun. L'Union Européenne exige pour sa part une nouvelle période d'engagement à l'expiration de la première période (2008-2012).
Toutefois, elle ne doit pas être "seule à poursuivre" ses engagements, a rappelé Serge Lepeltier, ambassadeur français chargé des négociations sur le changement climatique, qui s'est montré très optimiste quant aux futures négociations de Durban. D'après lui, les ministres européens prendront une décision sur le sujet en octobre prochain.
La Conférence de Durban doit se dérouler du 28 novembre au 9 décembre. Espérons que, comme à Copenhague et à Cancun, cette nouvelle conférence des Nations Unies sur le climat ne se solde pas par un nouvel échec...
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