"J'espère que nous aurons davantage de compréhension sur ces choses", a expliqué le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) en marge d'une table ronde sur le climat organisée à Paris. "Ce que nous avons dit dans notre quatrième rapport (la synthèse des connaissances sur le climat publiée en 2007) est très clair: à partir des observations, nous savons qu'il y a plus d'inondations, plus de sécheresse, plus de vagues de chaleur et d'événements pluvieux extrêmes. Cela est en train de se produire", a-t-il rappelé. "Nous avons besoin d'une évaluation complète pour réduire la vulnérabilité", a estimé M. Pachauri, le directeur du GIEC.
Ce rapport spécial doit être rendu public le 19 novembre, quelques semaines avant la Conférence de l'ONU sur le climat, qui aura lieu à Durban (Afrique du Sud). Ce travail devrait en partie nourrir le futur grand rapport du GIEC, attendu pour 2014.
S'il estime que ce futur rapport de synthèse apportera un peu plus de connaissance, M. Pachauri souligne que "nous avons aujourd'hui assez de certitudes scientifiques qui devraient convaincre les gens d'agir contre le [article=1823]changement climatique[/article]".
Concernant l'objectif de limiter la hausse globale de la température à 2°C que s'est fixée la communauté internationale à Cancun (Mexique) fin 2010, il a rappelé que le scénario le moins coûteux établi par le Giec en ligne avec un tel objectif prévoyait un pic des émissions de CO2 pas plus tard que 2015.
"Si vous comparez nos actions au regard de cette exigence, nous ne faisons certainement pas assez", a-t-il reconnu.
"J'espère qu'il n'est pas trop tard", a-t-il ajouté. "Parfois, les hommes peuvent agir très vite. Aujourd'hui nous avons la technologie, la capacité. Si tout le monde décide d'agir, je pense que nous pouvons avoir des résultats très vite".