Depuis 2004, lui et son épouse Madeleine n’ont pris aucun jour de vacances. Trop occupés à se défendre contre le clan des Trabelsi et des Ben Ali qui ont voulu coûte-que-coûte les déposséder de leur université privée. Il nous a raconté les tracasseries dont il était victime, les nuits blanches, de doutes et de questionnements sur son avenir et celui de ses enfants... Il nous a livré des anecdotes sur le dictateur Ben Ali avant sa chute.
Selon une source bien informée, Ben Ali projetait de le tuer par dépit de se voir épinglé dans Wikileaks à cause de son activisme en dehors des frontières. C’est un ex-ministre qui lui rapporte la triste nouvelle. Quelques jours avant fin décembre, le mur qui clôture sa ferme a été démoli par des mains mystérieuses.
Serait-il encore en vie aujourd’hui Bouebdelli si Ben Ali était encore au pouvoir?
Ce genre de spéculations le chef du Plm n’aime pas trop s’y attarder. C’est un homme croyant et pragmatique donc on n’insiste pas et on ne lui pose même pas la question. Par contre, on s’est permis deux autres questions toujours hors caméra. Avez-vous peur du parti Ennahdha? Et Allez-vous prendre des ex-Rcd dans votre parti? Pour la première question, il nous a répondu qu’il ne craint aucun parti du moins ceux qui veulent et travaillent pour l’avenir du pays dans la sincérité et le sérieux et étant donné qu’il ne connaît pas le programme de Ghannouchi, il ne peut se prononcer davantage sur ce sujet.
Il est encore tôt pour les alliances
Quant aux ex-Rcdistes, il y en a beaucoup parmi eux qui sont valables et qui n’ont pas forcément les mains sales. On ne peut pas exclure toutes les forces vives du pays sous prétexte qu’ils ont une carte de membre au défunt Rcd. Le Plm fera son choix au sein des ex-Rcdistes qui n’ont occupé aucun poste de responsabilité. Pour les alliances entre les partis c’est encore tôt pour dévoiler les stratégies, il faut attendre le mois de septembre pour voir plus claire (dixit Bouebdelli) qui reprend son bâton de pèlerin et repart à la conquête de nouveaux électeurs... en France.
Article paru ce jour dans Kapitalis.