Un Milan indépendant?

Durant l’été, toute l’attention est portée sur le mercato mais l’AC Milan programme également son futur au niveau de la société. L’idée de Berlusconi serait de racheter personnellement le club afin de délier de Fininvest, société qui détient 100% des parts de l’AC Milan. Hier, une rencontre a eu lieu entre Galliani, Silvio Berlusconi et ses filles Barbara et Marina, pratiquement tous les plus hauts dirigeants de Milan et de Fininvest. Une réunion, deux solutions : vendre une part du club ou le racheter totalement à Fininvest…

La famille Berlusconi est très liée à l’AC Milan mais sa fille Marina préfèrerait vendre le club qu’elle considère comme trop couteux. En face, Galliani et Barbara préfèrerait que Milan reste dans la famille Berlusconi qui pourrait acheter le club pour le rendre totalement autonome et indépendant. Mais pourquoi changer la situation du club?

Un club de foot est un jouet, un outil médiatique mais certainement pas une entreprise intéressante financièrement. Un club comme Milan coute très cher et ne permet pas de gagner de l’argent. Les bénéfices sont différents : médiatiques, politiques, commerciaux. La carrière de Silvio Berlusconi en est un exemple : après avoir sauvé l’AC Milan de la faillite pour le faire devenir le club le plus titré du monde, il a pu bénéficier d’une popularité et d’une réputation qui lui ont permis de connaitre des succès dans d’autres domaines. Il « investi » dans Milan, en sachant que les retours viendront d’autre part. Cependant, l’AC Milan est une holding de Fininvest, qui n’apprécie pas vraiment de voir une de ses sociétés présenter continuellement des bilans négatifs de plusieurs dizaines de millions d’euros (que Berlusconi peut facilement reboucher avec sa fortune estimée à 6 milliards d’euros). Silvio Berlusconi commence à avoir un certain age et prépare sa retraite pour dédier plus de temps à sa famille mais c’est un homme qui restera toujours actif. Il pourrait donc prendre la décision de rester consultant pour Mediaset et Fininvest tout en restant actif dans le monde du foot à travers Milan.

Son amour pour le club a été renforcé par l’entrée de Barbara Berlusconi dans le conseil d’administration du club, un autre signal de continuité de la famille. Berlusconi pense donc à un Milan à lui tout seul, sans la dépendance de Fininvest qui a parfois pris la décision de bloquer des fonds pour les transferts. La sortie de l’AC Milan du groupe Fininvest serait un coup important car le club deviendrait une entreprise totalement familiale avec papa Silvio et sa fille Barbara mais aussi son fils Luigi, grand passionné de Milan mais encore trop jeune pour s’en occuper officiellement. Malgré l’affaire Mondadori, le clan Berlusconi reste très serein, à l’image de Barbara mais aussi du bras droit de Silvio, Galliani qui a voulu rassurer tout le monde lors du Raduno. La volonté de tous est de garder un Milan au top et face à la concurrence parfois déloyale d’autres grands clubs, il faut réagir pour permettre à Milan d’avoir un futur solide et glorieux.

Qu’a-t-il été décidé lors de cette réunion importante? Silvio Berlusconi a semblé être très satisfait et serein à la sortie : aucune décision n’a été prise car la question est en réalité beaucoup plus complexe. D’autres réunions auront lieu avec des dirigeants de Fininvest et Mediaset mais il y a la volonté de changer, d’évoluer, d’avancer. On ne peut pas non plus exclure l’entrée de nouveaux actionnaires afin d’aider le club financièrement. Le plan pour « libérer » Milan de Fininvest sera bientôt dévoilé mais le plus important est que le club restera dans la famille car Silvio Berlusconi y tient, sa fille Barbara également et Milan est toujours plus actif : la famille veut continuer à gérer Milan et devrait investir dans le club dès cet été.

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