Changement climatique demain, plan d’adaptation aujourd’hui…

Publié le 20 juillet 2011 par Carocahors

Aujourd’hui, Mercredi 20 Juillet, la Ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, va présenter le « plan national d’adaptation aux effets du changement climatique, » qui devra être révisé tous les cinq ans.

L’objectif de ce plan est de se préparer à la hausse de température, estimée à deux degrés, d’ici la fin du siècle, et aussi d’anticiper une future pénurie d’eau, celle-ci faisant actuellement la une des problématiques de notre planète… « Le changement climatique ne faisant aucun doute, l’incertitude qui plane encore sur son ampleur ne doit pas empêcher l’action« , souligne-t-on au ministère.

Les domaines concernés par le plan

Ce plan comprend quelques 230 mesures qui concernent une vingtaine de secteurs domaines tels que l’agriculture, la santé, la gestion de l’eau, la forêt, les transports, la prévention des catastrophes ou l’urbanisme. Prendre en compte dès aujourd’hui la problématique du changement climatique dans les investissements de demain, c’est l’idée de base de ce plan. Et cela se traduira par la mise en place de dispositifs de recherche et de surveillance plus poussés. Le ministère a ainsi prévu 80 types d’actions, comprenant en tout 230 mesures, qui doivent être prises d’ici à 2015.

Ce sont les modèles développés par Météo France et l’Institut Pierre-Simon Laplace, estimant une élévation de la température annuelle moyenne de la France, entre 2 et 3.5°C, qui ont donné la tonalité de ce plan.

La gestion de l’eau, un objectif primordial

L’eau, bien commun de l’humanité, est considérée comme la ressource qui pourrait bien nous faire défaut d’ici quelques années. Aussi la multiplication des épisodes de sécheresse, supposée s’accentuer d’ici la fin du siècle, en fera une ressource de plus en plus rare, notamment dans les régions déjà déficitaires. C’est ainsi que la ministre de l’écologie fixera pour les usagers – agriculteurs, gestionnaires du réseau d’eau potable et particuliers – un objectif de réduction de 20 % des consommations d’ici à 2020.

Pour cela, plusieurs actions seront déployées, comme  récupérer l’eau de pluie, réutiliser les eaux usées traitées, encore mieux détecter les fuites sur les réseaux d’approvisionnement en eau potable (responsables de 25 % des pertes), Pour les agriculteurs et suite à leur demande, des opérations de stockage d’eau en hiver seront mises en place, et ils devront « développer des filières économes en eau ». Côté centrales nucléaires, elles devront « améliorer leurs performances en termes de prélèvements et de consommation » pour satisfaire leur besoin lors du refroidissement de leurs réacteurs.

Aussi, pour faire face au nombre croissant d’inondations (supposé s’accroître avec la hausse du niveau des mers), NKM souhaite prendre en compte cet aspect dans les plans locaux d’urbanisme et mettre en place un meilleur suivi des zones vulnérables.

En matière de santé

La hausse des températures entraîne l’apparition et le développement d’insectes, de micro-organismes producteurs de toxines et de pollen allergisant. Une volonté de connaître davantage les raisons du développement des allergies et l’implantation de parasites auparavant absents du territoire, fera partie du débat. Avec notamment la surveillance du niveau de pollens et moucherons.

Question tourisme

Le focus sera fait sur, entre autres, la baisse de l’enneigement, la forêt menacée par les incendies.

En somme, un vaste programme qui touche tous les secteurs affectés de près ou de loin par le changement climatique…

Pour la ministre de l’écologie, il est « essentiel de ne pas enterrer le protocole de Kyoto à Durban » où aura lieu, à la fin de l’année, la conférence des Nations unies sur le climat. Selon elle, l’objectif de cette conférence devra être « d‘éviter un vide juridique à l’expiration de la première période d’engagement  » fin 2012, alors que plusieurs pays comme le Japon, le Canada ou la Russie ne souhaitent pas de nouveaux engagements.

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