La Haute Cuisine est en pleine ébullition hybridation, rencontrant d’autres univers tels que la mode, la photographie et le design.
Pendant la semaine de la Couture, un véritable cabinet de curiosités à pris place dans les jardins du Palais Royal ainsi qu’aux alentours. La Haute cuisine défend comme la mode son savoir-faire et son héritage.
Le chef Michel Troisgros, présent lors de cette manifestation, faisait des parallèles intéressants entre cuisine et mode lors d’une conférence pendant le dernier Festival d’Hyères. Il nous a ainsi, rappelé que:
– la Grande Cuisine n’avait pas (encore?) les mêmes budgets de communication que les marques de mode;
– la mode a vu la création de grands groupes depuis le début des années 80 contre un schéma de restaurants indépendants. Selon lui la mode, à sur ce plan, quelques longueurs d’avance.
Autour de l’idée de la nouveauté, la mode:
- la famille Troisgros (le grand-père de Michel) s’installe à Roanne dans les années 30. Depuis les années 60, la nouveauté fait partie de la philosophie de la maison. La carte du restaurant ne doit pas être figée, elle doit créer des cycles, comme la mode. Cela ne doit en rien entraver la créativité, il faut avoir des certitudes, les conserver et rester informé.
Notons que les années 60 sont aussi les années de l’apparition du prêt-à-porter, d’une mode plus dynamique, aux cycles de plus en plus courts, adaptée a son époque en accéleration.
Autour de l’idée du « sens » d’un plat, l’art:
- Michel Troisgros lorsqu’il évoque une de ses recettes, au contraste pas évident, mêlant lait caillé et une truffe terrienne n’hésite pas à dire que l’artiste Lucio Fontana lui vient à l’esprit lorsqu’il fend le plat.
Autour de la communication, toujours lors du Festival sudiste, Caroline Champion nous fera remarquer que les vitrines et les affiches (où le produit disparaît) du traiteur Fauchon sont plus proches du monde la mode et des cosmétiques que de la gastronomie au sens propre.
Haute Cuisine fût aussi l’occasion de découvrir le très intéressant travail de la photographe Anne de Vandière. Après avoir publié deux livres sur le thème de la main (H/AND et H/AND série 2) elle exposait une série de photos, véritable plongée dans les ateliers du luxe (gastronomique et haute couture) français, un regard sur le savoir-faire des artisans et des portraits qui seront bientôt édités en livre.
Photos du travail photographique d’Anne de Vandière
M. Didier Ludot (au centre) and friends
Robes vintage Dior de la collection Didier Ludot pour l’installation Didier Ludot x Ladurée.
Une mariée dans tout ses états pour une collaboration entre les Broderies Vermont, Haviland et Eddie Benghane (chef pâtissier du Trianon Palace à Versailles).
Puis une virée chez Martin Margiela, non sans avoir faire coucou à M. Claude Montana, pour une cocktail tout en blanc (of course) qui se terminera en petit shopping nocturne…
M. Claude Montana et une amie
Le shopping du soir, une fine ceinture qui sera portée en guise de bracelet.
Le fameux gilet artisanal en assiettes cassées de Martin Margiela, plus transversal entre cuisine et mode on ne peut pas…
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