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Proposition: Comment sortir de la crise? Quelle direction prendre?

Publié le 20 juillet 2011 par Rcoutouly

Depuis 30 ans, nous vivons une crise continue en France et en Europe qui s'approfondit aujourd'hui. Pour pouvoir espérer en sortir, il faut en comprendre les raisons.

Les problèmes:  Dans le processus de crise, la désindustrialisation ( La désindustrialisation, un processus peu visible) joue un rôle important. Ce processus s'inscrit dans celui de mondialisation ( La mondialisation, au coeur de la crise financière).

L'atonie de la croissance à plusieurs explications ( La crise, quelles explications?) dont la moins connue est le coût grandissant des matières premières et, particulièrement, de la première d'entre elles : le pétrole.

L'endettement a été utilisé pour relancer l'économie, mais on découvre aujourd'hui que cela nous mène dans une impasse ( L'endettement, un problème écologique?  et  Endettement de la France: trouver des solutions).

La majorité des observateurs n'a pas compris le rôle primordial que joue les territoires dans la croissance. La consommation d'espace dans un monde saturé est une explication importante à ce que nous vivons ( La Croissance, une idée bien fatiguée     ,  Pourquoi la croissance économique ne reviendra plus?  et  La croissance chinoise consomme des territoires)

Les fausses solutions:

Les observateurs  admettent finalement que les solutions traditionnelles, qui s'affrontaient, de gauche (plus d'égalité) comme de droite (davantage de liberté économique), ne peuvent  plus répondre à nos difficultés actuelles. 

Le débat porte aujourd'hui plutôt sur la mondialisation (faut-il la prolonger, et prolonger l'Europe? ou, au contraire, démondialiser?).

Mais nous commençons à comprendre que ce débat ne suffit pas : le coût croissant des matières premières -conséquence de la mondialisation- vient accroître nos difficultés.

Certains agitent l'idée d'une croissance verte mais cette proposition fait hausser les épaules de la majorité des analystes qui considèrent que l'écologie a d'abord un coût et que quelques champs d'éoliennes ne suffisent pas à relancer la machine économique.

En réalité, l'approfondissement de la crise que nous vivons depuis 30 ans, a pour origine les défauts d'une gouvernance qui ne semble plus avoir d'outils pertinents pour agir. Cette impuissance est augmenté par l'endettement généralisé qui prive le corps social de leviers pour (ré)-agir.

La recherche de nouvelles pistes:

Le redémarrage de nos économies nécessite une révolution qui va relancer la société, la remettre en marche. Cette révolution sera industrielle et économique mais aussi sociale. Elle doit surtout être environnementale car les racines de nos problèmes viennent de là: nos réussites du XXéme siècle étaient fondées sur la consommation de territoires et de matières premières abondants et bons marchés.

Il faut d'abord que la gouvernance s'appuie sur de nouveaux leviers : celui de la fiscalité doit être privilégié car il est, aujourd'hui, l'outil le plus souple et le plus concret disponible pour les Etats et les collectivités territoriales. Il faut, en ce domaine, être créateur et innovant. C'est dans une fiscalité novatrice que nous trouverons des marges de manoeuvre que l'endettement ne peut plus nous proposer.

Il faut ensuite s'intéresser aux problèmes industrielles. Il faut favoriser la relocalisation d'activités de production à condition qu'elles respectent certains critères : usages de matières premières renouvelables, production recyclable, faiblement émettrices de CO2.

Il faut aussi avoir une politique d'urbanisme volontariste dont le seul horizon de relance se situe dans la verticalité, le réhaussement des immeubles.

Dans un monde de concurrence effrénée, la recherche d'autonomie dans la consommation et la production d'énergie, d'eau, de nourriture et de matières premières doit être privilégiés par les différents acteurs.

C'est dans ce bouquet d'activités innovantes, installant la logique du développement durable dans tous les secteurs économiques et dans tous les domaines d'activités, que se situe l'espoir d'une révolution économique qui pourra nous sortir du piège dans lequel nous nous sommes enfermés en continuant à utiliser les vieilles recettes des Trente Glorieuses.


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