Le Faon soutenait à son Père que la nature lui avait donné de si grands avantages sur le Chien, qu’il n’avait aucun lieu de le craindre.
Si jamais, disait-il au Cerf, nous en venons aux prises le Chien et moi, comptez que je n’aurai pas de peine à le battre, car, outre que je suis plus haut, et par conséquent plus fort que lui, je vois ma tête armée d’un bois que la sienne n’a point.
Mon fils, repartit l’autre, donnez-vous bien de garde de l’attaquer, la partie ne serait pas égale. Si les dieux lui ont refusé le bois qu’ils vous ont donné, ils lui ont fait présent d’un coeur que vous n’avez point.
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