Zoé sort de prison où elle vient de passer dix ans. Elle s’installe dans la maison léguée par sa grand-mère à «La Goule», un village de trois cents âmes où elle découvre des habitants peu accueillants. Très vite elle soupçonne l’existence de secrets abominables. Son seul ami est Hugo, le fils du maire qui collectionne des crânes de toutes sortes. C’est un demeuré affectueux.Les morts étranges s’accumulent autour d’elle : sa voisine et son chat sont pendus, Un V.R.P. de passage dans l’hôtel disparaît. On brûle l’effigie d’Amélie, la sorcière, la seule femme courageuse qui avertit Zoé de la menace qu’elle court en restant au village.Elle a raison: le pire arrive en même temps que sont révélés les horribles secrets qui pèsent sur les notables de l’endroit.
Ce que j’ai le moins aimé :L’histoire : un village maudit, sans nuances.Les personnages : d’un côté les méchants : le curé, le maire, l’hôtelier, l’antiquaire. Ils sont vieux, riches, laids, trop gros ou trop maigres mais toujours dans l’excès. Ils ont l’autorité et l’argent. Leurs attributs sont les armes. Ce sont des chasseurs toujours à l’affût. De l’autre les bons : Hugo, le simple d’esprit, la voisine, la sorcière et Zoé: des femmes de bon sens mais sans pouvoir.
Ce que j’aime énormément:Le graphisme. Les grandes cases en noir et blanc aux contrastes très fortement accentués et la poésie qui s’en dégage.L’économie des moyens. Les nombreuses pages sans paroles mais qui en disent long., ainsi des trois dernières et de bien d’autres. Chabouté : Zoé (Vents d’Ouest, 1999, 136 p)