Après plusieurs tentatives ratées d’investir les médias sociaux (Orkut, Buzz, Wave), Google a mis les bouchées doubles avec une série de rachats d’entreprises du Web et le lancement, pour l’heure en phase de test, de Google +. Le slogan est « partagez le web comme vous le vivez ».
Google + est simple et ergonomique. Il introduit la notion de cercles pour fragmenter ses sphères de relations (famille, amis, professionnels, groupes à constituer à sa guise) permettant de mieux gérer ses niveaux de confidentialité, les vidéo-bulles pour converser par chat et webcam avec des contacts ayant un statut disponible, les déclics pour partagez du contenu (par exemple photos sur Picasa, Instant Upload pour télécharger dans Google les photos de son smartphone) et démarrer des discussions un peu à l’image de la curation*.
Il existe des similitudes entre Google + et Facebook. Le « J’aime » devient « + 1 » avec Google +, les comptes, le mur, les photos et vidéos que l’on publie. Néanmoins Google + est ouvert et l’on peut suivre des messages publiés par d’autres comptes sans être ami à l’image de Twitter – mais sans la contrainte des 140 caractères. Google + pourrait concurrencer LinkedIn et Viadeo dans l’hypothèse où les compétences des membres soient mises en avant.
Pour l’heure, Google + touche essentiellement les geeks alors même que Facebook avec ses 700 millions de comptes a une portée plus large. L’enjeu est de capter de l’audience sachant que pour un internaute, gérer sa présence sur plusieurs outils demande du temps. Néanmoins, il existe des applications pour visualiser son flux Facebook directement dans Google + (Crossrider) ce qui risque de faire de l’ombre à Facebook. L’atout de Google + est d’offrir des liens avec la communauté d’outils de Google (YouTube, Translate, etc.).
[chronique rédigée pour l'Agence centrale de presse]