Ceux qui me suivent sur Twitter ou sur Facebook, savent que je profite de mes congés d’été pour prendre le grand air dans les Alpes, précisément à Tignes. J’ai donc mis entre parenthèses mon suivi des lapins de garenne pendant 15 jours. Vous comprendrez que Tignes – Auxois, ça fait quelques kilomètres, et j’ai beau aimé les lapins (et aussi les renards, les blaireaux, les mésanges, les buses, les …) je ne pouvais pas enchainer les allers – retours. Ah… vivement la télé-transportation
Pourquoi choisir la marmotte
Ceci étant dit, je n’ai pas rangé le reflex dans un tiroir … au contraire, je mets à profit tout ce que j’ai appris grâce à mon défi et à mes lectures, enfin à ma lecture du moment
- La première raison, c’est que ce mammifère est à ranger dans la catégorie des animaux peu farouches. Pratique pour lui tirer le portrait assez rapidement et facilement avec de nombreuses occasions de réussir d’excellents clichés
. Allez, un bémol à cela : une marmotte aura une distance de fuite plus importante là où les hommes ne la dérangent pas, et à l’inverse, cette même distance sera raccourcie si elle est dans une zone à forte pression humaine ( randonneurs, VTTisites, …). Les photographies de marmottes de cet article ont été prises à proximité d’un golf (pour info, Tignes possède le golf le plus haut d’Europe, c’est ce qu’ils disent ) autant vous dire que les allées et venues des bipèdes que nous sommes, elles connaissent. - La marmotte, un animal très sympathique, plait à tous, aux petits comme aux grands, et vous allez en mettre plein la vue avec vos images ! C’est vrai quoi, on ne prend pas des photos pour les laisser sur sa carte mémoire, on aime bien les montrer, et si possible, recevoir des tas de compliments
. Croyez-moi, prendre des photos de marmotte vous apportera beaucoup de gratification de la part des autres et vous encouragera à continuer. - En été, les petits sont de sortie : profitez-en ! Ils se laissent plus facilement approcher par les adultes ( la preuve en image ici ! ) et sont en plus de ça très curieux.
- Enfin, vous n’aurez pas besoin de marcher des heures et des heures en montagne ( vous savez, la montagne, là où ça monte et ça descend beaucoup
). Si vous vous demandez aux autochtones, ils vous diront très vite les coins à marmottes ( comme les coins à champignons ). Une belle petite balade sera largement suffisante pour vous y rendre facilement.
Le repas de la marmotte
Repérer la marmotte
C’est bien connu, en photographie animalière, on n’a pas le choix, avant de prendre en photo un animal, il faut savoir où le trouver. Même si on vous indique un coin à marmottes, mieux vaux avoir quelques connaissances naturalistes sur elles. Pas beaucoup je vous rassure, mais c’est indispensable. Voici quelques indices pour repérer l’habitat de vos marmottes :
- elles préfèrent des zones d’éboulis stabilisés avec des blocs de roches : elles peuvent y creuser leurs terriers et se cacher facilement.
- leurs terriers creusés, justement, peuvent avoir quelques fois du remblais juste à leur sortie, voici donc un bon indice visuel.
- un autre indice, sonore cette fois-ci : la marmotte siffle très fort pour prévenir ses congénères d’un danger. Alors profitez bien du cri de la marmotte pour la repérer !
Une marmotte vers son terrier
Photographier la marmotte
Ah enfin nous y sommes ! Vous êtes venus pour ça et je n’en avais pas encore écris un mot. C’est que les deux paragraphes précédents sont indispensables ! Bon, alors quoi faire pour photographier la marmotte une fois qu’elle est repérée ? Suivez le guide
- baissez-vous, encore, encore ! Vous marchez en canard, c’est bien, vous êtes à quatre pattes, c’est encore mieux, vous rampez, parfait
Comprenez que la position verticale doit être absolument évitée. La marmotte ne doit pas savoir qu’elle a à faire à un humain : vous devez cassez votre silhouette de bipède. - ne faites aucun geste brusque et avancez lentement. La douceur doit guider tous vos déplacements. Vous ne gagnerez qu’une chose à vouloir aller trop vite : que la marmotte ne gagne son terrier très vite.
- justement, si elle rentre dans sa cachette, quoi faire. Dites-vous que cela tombe bien ! Profitez-en justement pour trouver une position intéressante, un angle de vue plus original, rapprochez-vous du terrier ou écartez-vous d’un élément gênant au premier plan ou à l’arrière plan. Vous avez compris le principe, tant que la marmotte est dans son terrier, c’est excellent pour votre positionnement
- maintenant que vous êtes bien placé, il ne vous reste plus qu’à attendre que le rongeur ressorte de sa cachette et ça ne saurait tarder, à l’inverse du lapin de garenne.
- pour les réglages de l’appareil, vous devrez privilégier une vitesse d’obturation d’au moins 1/125 pour être certain de figer l’animal et éviter ainsi le flou de bougé. Pour ma part, je me place en priorité ouverture et j’ouvre le plus possible le diaphragme de l’objectif. S’il le faut, je monte en ISO pour garder toujours une bonne vitesse.
- comme pour tous les animaux et d’ailleurs quasi toutes les photos nature, vous obtiendrez les meilleures conditions de lumière au lever et au coucher du soleil.
Un combat de marmottes