Envisager un développement économique et humain permettant de construire un Maroc serein ne saurait être conçu en l’état actuel des choses. L’Indice de Développement Humain, s’il a augmenté de 52% en 34 ans, passant de 0,429 en 1975 à 0,654 en 2009, reste faible même au regard de pays voisins. Nombreuses sont les questions qu’il serait judicieux de poser mais la vie quotidienne de chacun de nous, nous permet de comprendre que le modèle économique en cours, est exclusif, non pas dans le sens de sa spécificité mais dans le sens qu’il exclut de larges de pans de sa population.
Les indicateurs alarmants sont nombreux tant en intégration des femmes de la population active, et un pays ne peut se construire solidement en négligeant, une bonne moitié de sa population, tout comme il ne peut négliger une partie de sa population pénalisée par une mobilité ou de facultés intellectuelles réduites, ou même en se cachant les yeux derrière des aprioris et des tabous surannés d’autant plus quand le ministre de tutelle maîtrise le jeu de l’autruche (voire l’épisode du tourisme sexuel à Marrakech). Limiter la portée d’une politique sociale constructive à un laxisme temporaire en vers les marchands ambulants n’arrange pas les choses. L’Initiative Nationale de Développement Humain colmate, la mauvaise gouvernance ronge.
Il est temps de considérer un Maroc avec tous les marocains sans « faux-semblants », d’ailleurs les manifestations exaltantes d’un nationalisme d’un autre âge, les raisonnements économiques quantitativistes ne sont que l’expression d’une volonté de détourner le regard de l’essentiel. Beaucoup, parmi ceux qui décident pour nous, n’assume que mollement leurs responsabilités… mass’oulia… massolia !