Un loup....
Tu hurles dans la nuit, que dis tu à la lune ?
Tu appelle tes frères ? tu dis ta solitude ?
Tu hurles ton espoir ? à la louve ? à quelqu’une
Tu réclames l’amour avec ses servitudes ?
La forêt frémissante, qu’un petit vent anime
Tend l’oreille peureuse, les animaux se terrent
Le cerf, le cerf lui-même sent qu’en lui se raniment
Les lois de la survie, l’agonie qui atterre.
Tes hurlements nocturnes appelant la curée
La chasse de la meute, assurer la survie
Tu hurles car il est l’heure d’enfin se procurer
Ces chaires agonisantes garante de ta vie.
Quand après courses folles du cerf vous fîtes ripaille
La meute se sépare et se forme en duo
Rassasiée de chaire fraiche, de sanglantes tripailles
Un loup et une louve s’accouplent pour des corniauds.
J’ai hurlé à la nuit, j’ai hurlé dans le jour
Au soleil se levant, au soleil se couchant
La lune est immuable dans le ciel pour toujours
Indifférent soleil à l’amour et ses chants.
Dans sa toure de Babel, dans son indifférence
Vivant sa vie de femme et sourde à mes appels
Rejetant mon amour et toutes ses outrances
Je ne suis pas certain de moi elle se rappelle.
Seul espoir qui me reste et c’est ma certitude
La vie après la mort sera béatitude.