L'ancien président brésilien s'en prend une nouvelle fois envers l'élite brésilienne qu'il accuse de ne rien faire pour réduires les inégalités sociales.
Même si le Brésil a réussi à faire émerger une nouvelle classe moyenne ces dix dernières années, les inégalités sociales sont toujours criantes au pays de Pelé et de Ronaldo. Et l'ancien président Lula a trouvé un bouc-émissaire idéal: "il y a des gens pour qui la réduction des inégalités sociales reste inconfortable. Les riches ne savent pas ce que cela signife d'avoir un billet de 100 Reals dans la poche lorsqu'on est pauvre." Les salaires des plus démunis s'est beaucoup amélioré ces dernières années, grâce notamment à Lula, dont la présidence entre 2003 et 2010 fut jugé remarquable par la grande majorité des observateurs.
L'ancien syndicaliste des années 70 estime d'ailleurs que "plus nous avons de syndicats et d'associations aidant les travailleurs, plus la qualité du travail est meilleur." Lula a d'ailleurs confirmé qu'il fera son retour en politique dès l'année prochaine afin d'aider son parti à gagner les élections municipales brésiliennes. "Je vais voyager dans tout le Brésil et m'adresser aux gens, avec simplicité." Lula en a aussi profité pour tacler Obama et les Etats-Unis concernant la crise financière qui n'en finit pas.
"Ce n'est pas acceptable de voir les Etats-Unis nous faire supporter les conséquences de sa crise économique à nous, les pays en voie de développement. La crise n'a pas été provoquée par les pays pauvres. Elle n'est pas née en Bolivie, en Argentine ou au Brésil. Elle a prise sa source aux Etats-Unis et en Europe. Le Brésil n'a pas à supporter les pertes des autres pays." Lula fait ainsi référence à la dépréciation du dollar par rapport au real qui a été spectaculaire, puisque le dollar s'est déprécié de 45% depuis 2006 face à la monnaie brésilienne.
Lula estime cependant que le Brésil est sorti renforcé de la crise de 2008: "tandis qu'Obama est à la maison-blanche depuis 2 ans en étant incapable de mettre fin à la crise, tandis que les européens ne sont pas capables de se mettre d'accord, j'observe que le Brésil a été épargné par ce chaos."