Jonathan Vásquez Villa, 20 ans, a lui été gravement touché à la tête et se trouve en situation critique à l'hôpital de Santiago. Deux autres jeunes personnes ont également été conduits à l'hôpital mais leurs jours ne semblent pas en danger. La quatrième victime, Karina Catalán Erices, 20 ans, est déjà sorti de l'hôpital après avoir été égratigné par une des balles au niveau du cou. Selon un passager du wagon, Juan Pablo Herrera, le déséquilibré "a tiré à 9 reprises, touchant les victimes au niveau de la poitrine et certaines près de la clavicule. J'ai crié afin de protéger ma petite amie et je suis venu au secours d'un des blessés. Le tireur semblait calme, il prenait son temps en visant bien chacune de ses cibles."
A la fin de la fusillade, Cespedes est sorti du métro à pied au niveau de la station Plaza de Maipú. Il s'est alors approché d'un parc situé juste à côté avant de se tirer une balle dans la bouche. Le rapport de police indique: "il a marché tout doucement vers la sortie, a monté l'escalator vers la sortie puis il a marché environ 2 pâtés de maisons, se retrouvant à côté d'un parc où il se donna la mort." Même si on ne connait pas précisément le motif de ce coup de folie meurtrier, la police de Santiago pense que Cespedes a pété les plombs après la mort soudaine de sa mère, arrivée la semaine précédente.
Ironie du sort, Cespedes travailla pour la police nationale de 1988 à 1994 mais fut renvoyé pour mauvaise conduite. La famille de Cespedes est également sous le choc et sa soeur a une autre explication pour ce geste inexplicable: "nous avons commencé à regarder ensemble le match de Copa America Chili-Venezuela à la maison et il est devenu très contrarié après le but inscrit par le Venezuela. Il a alors décidé de partir prendre l'air à la mi-temps et c'est la dernière fois que je l'ai vu." Selon la police, Cespedes aurait crié des injures envers les coéquipiers d'Alexis Sanchez, juste avant de tirer à 9 reprises.
La ligne de métro n°5 a repris son service normal lundi matin. Mais après une telle tragédie, le Chili commence à s'interroger sur la circulation apparemment aisée des armes à feux dans la capitale de Santiago.