Francofolies : Dernier jour : François and The Atlas Mountains, Mesparrow, Lisa Portelli, Rover, Janski Beeeats, Lise, Namaste, Alex Beaupain, Stromae...
Publié le 18 juillet 2011 par Notsoblonde
@BlogDeLaBlonde
Samedi 16 juillet c'est le dernier jour du festival des Francofolies de La Rochelle et je peste un peu sur la programmation qui propose trop de
concerts auxquels je souhaite assister en même temps. Frustration en vue. Ca me met d'une humeur de chien de me sentir frustrée. J'aime pas trop. En plus il ne fait pas beau, je n'ai pas assez
dormi alors la mine déconfite de si bon matin, je peste. Grrrrrr...
J'attaque avec le concert de cloture du chantier des Francofolies qui réunit les artistes du chantier 2011 qui ne sont pas encore partis et qui ne
sont pas non plus attendus sur scène ce jour là, pour un concert exceptionnel où chacun jouera quelques titres seulement.
C'est Lisa Portelli qui débute. Son interview enregistrée la veille est à retrouver sur le blog
très bientôt...
Ensuite c'est Giedré qui s'installe. J'avais déjà pu la découvrir la veille en intercale sur la grande scène de
St Jean d'Acre et..quelle surprise. Elle arrive avec sa tenue de Bécassine dopée aux multivitamines, sourire aux lèvres, minois de minette bien sage et on s'attend à ce qu'elle nous serve des
chansons naïves à la "Annie Cordy". Donc on a un peu peur tu vois. Et en fait, non. La claque.
Sur Saint Jean D'Acre elle a attaqué avec ce titre. Au départ, premières notes, le public
croit à une innocente comptine et sourit gentiment en clappant et hop, il découvre la vraie nature du propos. La foule hésite entre sourires et moues dubitatives, pas longtemps, tout se termine
dans un grand éclat de rire dansant.
Vient ensuite, sur la scène de l'Horloge Rouge, Rover. Découvert par hasard lors d'un concert au
Buzz, où il partageait l'affiche avec Neeskens, j'avoue ne pas avoir été séduite. Il vient de signer chez Wagram et a changé de musiciens. Les quelques titres joués ce midi sont agréables, la
voix est belle. A revoir pour entérriner mon jugement qui reste pour l'instant en suspens.
Ensuite c'est un plateau partagé : Mesparrow et François And The Atlas Mountains (lauréat du prix Premières Francos de l'Adami 2011 : Youhou!). Excellente idée que ce partage de scène tant la
créativité de ces deux projets semblait faite pour la rencontre. Un cadeau-bonus : la reprise du Toi mon toi d'Elli Medeiros sur laquelle les percussions originales de François se posent de la
plus jolie façon. C'était BON.
Janski Beeeats arrive pour terminer le concert. Je ne suis pas très cliente du genre de musique
qu'il propose mais il est à l'aise et défend son projet avec une énergie qui fait plaisir à voir. Masqué. Comme beaucoup d'artistes aiment à se présenter actuellement...
Je repars dans la course folle qui m'a occupée pendant toute ma semaine Rochelaise pour revenir interviewer Namaste avant qu'ils ne montent sur la
scène de l'horloge rouge à leur tour, ce soir là. Puis hop départ pour une interview (en conférence de presse, pas top...) de Stromae puis en route pour le théâtre Verdière, pour y voir Lise.
J'écoute deux titres seulement pour ne pas rater Namaste. L'occasion de réaliser que la mise en scène du
soir est soignée : boule à facettes au plafond, miroir sur le piano, branchages fleuris. Les textes et la voix comme toujours sont extrêmement touchants, l'interprétation est émouvante et le
cadre du théatre Verdière lui va bien. Beau moment (trop court pour moi).
J'arrive à temps (tout juste, il y a une foule incroyable dans les rues de La Rochelle pour ce dernier jour) pour Namaste qui s'installe au moment où
je débarque. Toujours autant de fougue sur scène pour le groupe qui n'arrête pas de bouger et de séduire le public qui se trouve là pour l'écouter. La foule mêle les générations et je suis
heureuse de voir que tous, sans exception, se laissent emporter et finissent par participer en battant le rythme à l'invitation des musiciens ou spontanément. Dommage cependant car le set est
interrompu la faute à une alerte météo et à un projecteur qui menace de tomber sur le public. Le temps de sécuriser l'endroit et d'obtenir l'autorisation de repartir, l'ambiance est un peu
retombée mais les Namaste font ce qu'ils faut pour remobiliser rapidement tout le monde.
Il y a même là
quelques uns des spectateurs de lundi qui ont apporté les EP achetés sur place. Le nombre de fidèles grossit sans cesse on dirait...Mérité.
Le concert terminé je file écouter Alex Beaupain. Bon je ne reviens pas sur mon admiration
immodérée pour l'artiste. Sa voix n'est pas la plus éblouissante qui soit mais ses textes et son interprétation me séduisent au plus haut point. Et puis bon, il y a le personnage : classe
absolue, verbe sexy (oui, comme Bertrand Belin: je n'en finis pas de me réjouir cette semaine), humour fin et efficace. J'arrive à la fin de son concert pour entendre les trois derniers morceaux
et le rappel. J'aurais droit à la présentation des musiciens qui relève de l'exercice de style : parfaitement maitrisé, chacun a droit à son petit laïus drolatique personnalisé. J'éclate de rire
à plusieurs reprises comme le reste de la salle d'ailleurs. Quel charmeur, cet Alex!
Ensuite je repars direction Saint Jean d'Acre, je m'octroie une pause pendant le set de Martin Solveig parce que ça n'est pas trop ma tasse de thé,
pour écouter notamment Stromae que j'attends avec impatience. La pluie est diluvienne, le vent souffle comme rarement et retourne tous les parapluies. On abandonne bien vite toute forme de
protection et c'est trempées, avec Swann, que nous allons écouter Twin Twin. Le trio met le feu à Saint Jean d'Acre malgré le sol inondé, le ciel peut bien tomber, la foule est venue danser
:)
Stromae sur scène ensuite assure un show irrésistiblement efficace. Pas de projections vidéo mais un set où il
a à coeur de faire participer le public, ça bouge dans tous les sens et la fosse de Saint Jean d'Acre est comme une immense vague. Petit bonheur musical aquatique. Dommage qu'il doive se
terminer...
Ce sera ensuite le tour de David Guetta de se présenter sur scène. Tout le monde l'attend malgré les conditions météo et l'horaire tardif. Il est en
retard. Tout le monde guette son arrivée, fébrile. D'autant qu'il se murmure que Snoop Dog a été vu sur le port en fin d'après midi et qu'il aurait annoncé être en guest aux côtés du DJ ce soir
sur la grande scène. Les rumeurs vont bon train et font grandir l'impatience du public. Nous attendons un peu et la faute au retard trop important nous décidons de quitter les lieux. Trempées.
Jusqu'aux os.
Les Francofolies c'est bien fini. C'est avec un petit pincement au coeur que nous quittons le site, mais aussi avec une grosse envie de récupérer.
C'est que c'est épuisant toute une semaine de festival, vécue "de l'intérieur". On a pourtant une seule hâte : découvrir bientôt les nouvelles sélections du chantier et repartir voir tout ce
petit monde travailler de près, parce que j'y reviendrai bientôt mais ce qui se passe à bas est quand même assez exceptionnel...
Sur le chemin du retour on passe sans le savoir devant le tour bus des Namaste devant lesquels certains des membres du groupe prennent un peu l'air.
Décidément, aux Francofolies, la musique et les musiciens sont partout...