La France va enfin relancer la filière photovoltaïque. Nathalie Kosciusko-Morizet a dévoilé les nouvelles règles du jeu pour les professionnels du secteur. L’accueil est pour l’instant très positif.
Le nouveau dispositif vise à développer des technologies innovantes à haut rendement sur lesquelles «les entreprises françaises sont bien positionnées», explique la ministre de l’Écologie. «Nous n’avons pas développé d’industrie de masse sur les premières séries de panneaux, mais nous n’essayons pas de courir après la Chine et l’Allemagne. Nous préparons le coup d’après», résume NKM.
Dorénavant, toutes les installations de plus de 1000 m2 feront l’objet d’appels d’offres. Pour les installations «moyennes» (1000 à 2500 m2), le cahier des charges sera simplifié, et le critère principal de sélection restera le prix. En l’occurrence, le candidat qui proposera à EDF le courant le moins cher l’emportera. Le premier lot de 120 MWc devrait être publié le 1er août. Six appels trimestriels portant sur 30 MWc chacun vont suivre.
La seconde catégorie d’appels d’offres concerne les grandes installations de plus de 2500 m2 et porte sur une capacité totale de 450MWc. Le prix comptera pour 40 % de la note, mais d’autres critères auront leur importance : le projet industriel, la contribution à la recherche et l’environnement. De plus, les candidats devront offrir des garanties en matière de recyclage et de démantèlement de leurs centrales à l’issue de leur cycle de vie. L’idée est de favoriser des technologies encore émergentes comme ces miroirs mobiles qui traquent le soleil tout au long de la journée.
On le rappelle, le gel de trois mois des installations photovoltaïques décrété en décembre a fragilisé de nombreuses PME.
«Je cherche à passer un nouveau pacte de confiance avec l’industrie du photovoltaïque», a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet. Les premières réactions à ce véritable plan de relance semblaient aller dans ce sens.