Alors qu’il doit rencontrer le patron de Total dans la journée pour s’entretenir de l’évolution du prix des carburants, Eric Besson a déjà annoncé qu’il trouvait «grotesque et démagogique» la polémique sur les profits du groupe.
On le rappelle, le P-DG de Total, Christophe de Margerie, a déclaré samedi que son groupe allait répercuter à la pompe les récentes hausses des prix du pétrole. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s’est empressé d’exiger une «transparence totale» sur la politique de prix de Total.
«Quand le pétrole augmente, les prix augmentent aussitôt. Quand le pétrole baisse, ça met toujours plus de temps», a fait remarquer Xavier Bertrand. «Il faut arrêter de considérer que les Français n’ont pas de bon sens et pas de jugeote». «Pour l’instant, à mes yeux, le compte n’y est pas», a insisté le ministre. La question des super profits de Total s’est donc posée, car Christophe de Margerie a prétendu que « la boîte coulerait » si elle ne répercutait pas cette hausse.
«Nous menons des études approfondies pour vérifier que la réactivité de Total est la même lorsque le cours du baril varie à la baisse ou à la hausse», a annoncé aujourd’hui Eric Besson.
Pourtant, ces études existent déjà. Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes menée sur la période de juin 2010 à juin 2011, puis une autre menée par l’ESG Research Lab menée sur les vingt dernières années ont confirmé que les hausses du prix du brut sont plus répercutée que les baisses sur les prix à la pompe.
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