Cavaye Yeguié Djibril vu par lui-même

Publié le 18 juillet 2011 par 237online @237online

Écrit par Le Jour   

Lundi, 18 Juillet 2011 11:59

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Sur son élection au perchoir en 1992
« On ne peut d'emblée affirmer qu'on est préparé à une fonction aussi importante. Mais, de par mon expérience, je crois que j'étais préparé. Tout simplement parce que , après vingt ans de vie comme parlementaire camerounais, il fallait être bête pour ne pas avoir d'expérience. Moralement, en revanche, je ne m'y attendais pas. Le jour de l'élection, on a annoncé que c'était Cavaye Yeguié Ndjibril qui était élu. J'étais étonné que lorsque un de mes camarades qui se trouvait à mes côtés m'a dit : « Lève-toi c'est bien toi le nouveau président de l'Assemblée nationale! » Vous savez que dans le cadre de l'équilibre régional, le poste de président de l'Assemblée revenait à la province du Nord-Ouest, celui de Premier ministre au Nord et celui de président de la République au Centre. Donc à aucun moment, je n'ai été intéressé par le poste de président de l'Assemblée nationale, car je ne savais pas qu'il irait au Nord. »
Sur sa rencontre avec Paul Biya
« Le président de la République est un grand politicien depuis la fin de ses études. Dès cette époque, il a eu la chance d'accéder à de hautes fonctions dans le pays. Moi-même j'étais député et membre du comité central, du bureau central et de l'Assemblée nationale. Il était tout à fait normal que je connaisse. Et puis, le chef de l'État quand il était Premier ministre, présidait le conseil d'administration de l'Office national de participation au développement (Onod). Au sein de ce conseil je représentais l'Assemblée nationale. Donc nous nous connaissons très bien. Quant à son entourage, je vous dirais que je suis Camerounais et censé connaître tous mes compatriotes ».
Sur la pratique de l'équilibre régional
L'équilibre régional ne se fait pas selon des critères ethniques mais plutôt régionaux. Quand on accède au pouvoir il est normal de faire le partage. Donc il n' y a pas loi non écrite. Le président de la République a voulu partager avec ses concitoyens un certain nombre de responsabilités. (…) Pourquoi me sentirai-je mal (dans la peau de représentant de l'Extrême Nord. J'ai fait mes études au Nord et je connais parfaitement les trois provinces du Grand-Nord. »
­Sur les institutions
« Effectivement, cette Constitution équilibre les pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et les judiciaire. La notion de séparation de pouvoir est clairement définie dans cette constitution. Le pouvoir judiciaire existe désormais, le pouvoir législatif a été renforcé et et l'exécutif a toujours existé. La Cour constitutionnelle est certainement la grande innovation dans cette loi fondamentale. »
Sur sa journée de travail
Je suis né dans une famille noble. Mon père était un chef traditionnelle et j'ai hérité de lui ses qualités de meneur d'hommes. Notamment la modération, la patience et l'amour de la paix.
J'aime que les personnes que je représente aient de quoi manger, apporter le développement dans ma région et au Cameroun tout entier. Le fait qu'il y ait un Camerounais qui ne mange pas le soir me dérange beaucoup et devrait faire réfléchir les politiciens. Je vais au lit très tôt, vers 21h30. Je me lève à quatre heures pour faire ma prière qui s'achève vers 5 heures, puis je me repose, pour me lever vers 8 heures. Dès 9 heures, je suis au bureau et je ne rentre à ma résidence que vers 18 h .»

Entretien avec Blaise Pascal Tala deMarchés Nouveaux, Novembre 2003