Écrit par Mutations
Lundi, 18 Juillet 2011 12:21
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Quant au débat sur la durée du mandat du président national du Rdpc, il est à peine éclipsé par le communiqué de René Emmanuel Sadi. D'après Tobie Ndi, candidat déclaré à la présidence de cette formation politique, «ce mandat doit arithmétiquement s'achever le 21 juillet 2011 parce que le président national est élu pour 5 ans, or Paul Biya a été réélu le 21 juillet 2006, au cours du congrès extraordinaire». Dans la foulée de l'annonce de la tenue d'un congrès ordinaire dans les trois prochains mois, le secrétaire à la Communication du parti au pouvoir a rappelé l'alinéa 2 de l'article 18 des textes de base du Rdpc, qui dispose que «le congrès se tient tous les 5 ans. Toutefois en cas de nécessité, cette période peut être prorogée ou abrégée par le bureau politique. Le Congrès élit le président national». Pour le ministre Fame Ndongo, il n y a pas violation des statuts et règlements du parti, car aucune disposition statutaire n'indique la durée du mandat du président national du Rdpc. Ce qui passe pour un «vide juridique» est simplement une «translation juridique» que d'aucuns échafaudent, pense-t-il.
Liberté
Christophe Mien Zok, le directeur des organes de presse, de l'information et de la propagande au comité central du Rdpc élaborait déjà sur ce point dans le dernier numéro de l'hebdomadaire l'Action, le journal du «parti de la flamme» : «Que les exégètes, authentiques ou autoproclamés des textes de base, nous citent une seule disposition statutaire ou réglementaire relative à la fin du mandat du président national et rendant obligatoire son renouvellement dans tels délais avant ou après son expiration. Une telle disposition n'existe pas pour la simple raison que le parti, en tant qu'association n'a pas voulu s'enfermer dans un carcan juridique. Toutefois, cette souplesse ne saurait entraîner ou signifier une violation systématique et permanente des textes», écrit le directeur de la rédaction de l'Action.
Cela dit, ce «vide juridique», tout à fait curieux pour un parti vieux de 26 ans, qui proclame sa foi en la modernité, ne légitime-t-il pas la revendication du candidat Tobie Ndi, qui indiquait dans les colonnes de Mutations mercredi de la semaine dernière la nécessité de toiletter les textes du parti, lesquels ont été rédigés dans le contexte du parti unique ? En tout cas, devant «l'arrogance» que lui oppose la caravane du Rdpc qui «passe et poursuit son chemin sereinement et tranquillement vers son congrès», Tobie Ndi précise, sans résignation affichée : «Au nom du principe de discipline, je prends acte de la convocation du congrès ordinaire du Rdpc. Reculer un congrès, ce n'est pas l'annuler. Mais nous nous réservons le droit d'ester en justice s'il y a tromperie sur la marchandise». Ce conseiller municipal Rdpc insiste par ailleurs sur la «solidification des principes démocratiques sur lesquels se fonde le Rdpc. [Notamment] la liberté d'expression, la liberté d'ambition [et] le libre choix des dirigeants» au cours du congrès annoncé.
En attendant les prochaines batailles, Paul Biya s'est envolé, quant à lui, hier pour l'Europe où il séjournera avant d'atterrir en Chine mercredi prochain pour une visite officielle de deux jours, sur invitation du président Hu Jintao.