L’exposition le musée des narratives parallèles peut être visité au musée d’art contemporain de Barcelone (http://www.macba.cat/controller.php) jusqu’au 2 octobre prochain, et présente la caractéristique singulière d’être la première exposition dédiée à l’art d’avant-garde réalisée en Europe de l’Est sur une période qui va depuis la fin de la guerre mondiale et le début de la guerre froide jusqu’à nos jours. Composé par une série d’œuvres venant de la collection Arteast 2000+ de la Moderna galerija de l’ou bien à un, une part considérable de son importance réside dans la tentative de vérifier si l’exposition et la classification musique et de ses œuvres art répond à certains critères déterminés et, dans le cas affirmatif, tenter de déterminer quels sont été ces paramètres.
Il s’agit, essentiellement, de confronter les œuvres d’une série d’artiste qui, pour des circonstances historiques et politiques dans laquelle ils ont produit leurs travaux, ont développé leur tâche dans un territoire marginal en relation avec l’ordre et la classification inhérente du monde artistique du bloc occidental, ceux-là mêmes qui ont dominé l’historiographie et l’histoire artistique jusqu’à aujourd’hui. En ce sens, l’exposition permet de se rapprocher d’une autre manière d’écrire l’histoire de l’art qu’offrent les perspectives parallèles et simultanées.
Dans ce contexte, musée des narratifs parallèles aspire à supposer une rupture avec la manière traditionnelle selon laquelle est exposé l’art d’Europe de l’Est, une manière quittant souvent vers la simplification et une rapide synthèse forcée et peu profonde des aspects les plus complexes de la production artistique en étroite relation avec son contexte.
En intimes connexions avec les présupposés expliqués plus haut, l’exposition ne prétend pas seulement offrir un panorama large et de l’ensemble de l’art d’avant-garde réalisée dans les pays de l’Est mais aussi, d’une manière plus importante, inauguré de nouveaux points de vue et des piliers de nouvelles perspectives de connaissances de cet art dans le monde. En une consonance avec la tendance croissante des musées modernes à se charger d’un rôle reposant actif, actif et performatif, n’est pas étranger à cette proposition la convenance de que les collections des musées ne doivent pas simplement être un moyen de vérifier les certitudes que nous connaissons déjà, mais qu’elles doivent aspirer à se convertir en des instruments qui génèrent de nouvelles formes de travail et de nouvelles connaissances.
En ce sens, l’un des aspects les plus intéressants de cette exposition – qui inclut plus d’une centaine d’œuvres de 60 des artistes différents centrés essentiellement sur la période entre 1961 et 1986 – est la réflexion qui inévitablement suscite autour de la manière selon laquelle le secret et se détermine l’histoire de l’art.
Paul Oilzum