Alors que le Président Nicolas Sarkozy annonce qu'il se prononcera sur la réforme de la Dépendance qu'à la rentrée de septembre et non mi-juillet comme initialement prévu, les 4 groupes de travail chargés de réfléchir à l'amélioration de la prise en charge de la dépendance ont publié en ligne leurs rapports respectifs et les organisations, associations et fédérations d'établissement contribuent également autour d'un principe unanime et universel de protection qui garantit à chaque citoyen le droit à l'autonomie et au libre choix du lieu et des modalités de sa fin de vie.
Le groupe de travail consacré à l'accueil et l'accompagnement des personnes âgées en perte d'autonomie met en évidence un dispositif riche de diversité mais affaibli par sa complexité, avec des couts administratifs élevés et axe ses recommandations autour d'un dispositif centré sur « le parcours de vie » des personnes concernées, le respect du libre choix de la personne en particulier sur le maintien à domicile, des coûts médicaux et d'aide à la personne correctement couverts, ceux de l'hébergement restant trop élevés pour beaucoup et préconise por cela de mieux organiser et mieux piloter.
Legroupe de travail consacré àla stratégie de couverture de la dépendance des personnes âgées tient compte des conclusions des 2 premiers et propose plusieurs scenarii dont la consolidation du système actuel comportant des réformes d'augmentation de l'aide publique et de prise en compte du revenu des personnes dépendantes dans la détermination de l'aide individuelle.
Les organisations réagissent et au coeur de leurs demandes,
- la barrière d'âge de 60 ans entre personnes handicapées et âgées dépendantes. Des associations, comme les Aînés ruraux ou des organisations ou fédérations hospitalières comme la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ou encore la Fédération hospitalière de France (FHF) estiment qu'un vrai régime universel de protection doit garantir à chaque citoyen le droit à l'autonomie, quel que soit son âge ou l'origine de son handicap.
- Le budget annoncé, soit 1,2 milliard d'euros ne sera pas suffisant pour débloquer les situations de crise comme le paiement de APA, ou le soutien des services d'aide et d'accompagnement à domicile. Le reste à charge pour les personnes et leur famille devrait rester important, de 500 à 1000 euros au moins, si un financement plus important n'est pas planifié sur le long terme. Les associations réclament donc 7 milliards d'euros supplémentaires avec un mode de financement public.
- Le libre choix du lieu et des modalités de ses vieux jours doit être maintenu, rappelle de son côté la FEHAP, notamment la possibilité de rester à domicile, avec, là encore, une revalorisation de l'APA et des « reste à charge » raisonnables, proportionnés aux capacités contributives, à domicile mais plus encore lorsque l'admission en EHPAD s'impose, du fait de la sévérité de la perte d'autonomie.
Source: Ministère des solidarités et de la cohésion sociale Etat des lieux des 4 groupes de travail, Communiqué des Aînés ruraux, FEHAP